
Le stress thermique est une cause importante de chutes de production et d’infertilité chez la vache laitière l’été. Si les grosses chaleurs estivales sont inévitables, leurs effets peuvent être diminués considérablement par une adaptation de certaines pratiques. Conseils du Btpl.
Les vaches peu adaptées aux grosses chaleurs
Les vaches sont en effet très mal adaptées aux fortes températures. Leur température d’adaptation se situe entre – 5°et 20°c.
• elles ont du mal à évacuer la chaleur en excès (une vache ne transpire pas).
• elles vivent continuellement avec un gros radiateur interne que constitue leur rumen, et qui dégage une chaleur importante.
Au dessus de 25°C, la consommation alimentaire baisse, surtout celle des fourrages grossiers, ce peut conduire à l’acidose, et à une chute de la production et des taux.
Si le taux d’humidité est faible, et que les températures de la nuit sont fraîches, les effets sont peu visibles sur la production.
Par contre une chaleur importante (plus de 30°C) associée à un taux d’humidité élevé (plus de 20 % d’humidité dans l’air), et qui dure plus de deux semaines peut se traduire par une chute de production importante, et des effets à plus long terme sur la reproduction
Voici quelques mesures indispensables pour améliorer le confort des vaches pendant les grosses chaleurs estivales.
Avant tout, soigner le confort des animaux et diminuer l’effet de chaleur :
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- de l’ombre, si les vaches sortent au pâturage.
- si les pâtures ne disposent pas de suffisamment d’ombre, mieux vaut garder les vaches dans le bâtiment le jour, et les sortir la nuit.
- lutter efficacement contre les mouches pour garder les animaux calmes.
- assurer une bonne ventilation naturelle du bâtiment : faîtière ouverte, bardages amovibles, courants d’air en ouvrant des portes.
- prévoir des ventilateurs ou des systèmes de brumisation d’eau si la ventilation du bâtiment est insuffisante
![]() Optimiser la ventilation. (© DR) |
Offrir de l’eau de bonne qualité, fraîche, à volonté et à proximité des animaux.
![]() Surveiller la qualité de l'eau. (© DR) |
- au débit des conduites vers les abreuvoirs (il faut 10 à 12 litre par minute),
- à la taille, au nombre des abreuvoirs
- à leur disposition, ( ombre et ventilation)
- à la qualité de l’eau et à la propreté des abreuvoirs.
Adapter l’alimentation aux besoins des animaux
Quand la vache a chaud, elle limite sa consommation d’aliments dans la journée afin de diminuer les calories dégagées par les fermentations du rumen. Elle réduit également sa consommation de fibres dont la digestion dégage plus de chaleur, au profit des aliments concentrés, ce qui augmente les risques d’acidose.
- Proposer les aliments humides la nuit ou le matin tôt et le soir aux heures fraîches, et les concentrés dans la journée. Des aliments concentrés riches en énergie génèrent moins de calories au niveau du rumen au cours de la digestion que des fourrages grossiers.
![]() Adapter la distribution de l'alimentation à la chaleur. (© DR) |
- Attention à la qualité des rations à base d’ensilage ! Exposé à la chaleur et au soleil, l’ensilage chauffe, se dégrade très vite et n’est rapidement plus consommé par les animaux. La distribution d’ensilage doit être faite à l’ombre et au frais. Le mieux est d’envisager deux distributions par 24 h pour assurer une bonne qualité de ration et éviter le gaspillage.
- S’assurer que l’auge est dans un endroit frais et ombragé. équiper les abords de l’auge de ventilateurs ou de brumisateurs.
- Pour compenser les pertes de sels plus importantes dans les urines, augmenter les apports en sel (de 80 à 120 g/vache/jour pour le total de la ration) et en potassium. Une solution simple consiste à mettre à disposition des animaux des blocs à lécher.
Ombre et ventilation, Quantité et qualité de l’eau disponible, Modification des pratiques alimentaires sont les trois leviers qui permettent de réduire le stress thermique des vaches laitières, et maintenir la production laitière en cas de grosses chaleurs.
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