
Pâturage et coût de production font bon ménage. Voici quelques pistes pour optimiser la valorisation de l’herbe.
![]() Les frais de mécanisation sont directement liés au fait de récolter au bon moment et avec la méthode adaptée. (© Terre-net Média) |
Evidemment, le rendement n’est pas le même. Si l’on valorise 4 ou 5 tonnes de matière sèche sur une prairie, le rendement sera plus du double pour le maïs. Point fort de l’herbe : il s’agit d’un aliment équilibré par nature. On y ajoute peu de concentrés. Par contre, aux 900 € du maïs, il faut aussi ajouter la charge de correcteur azoté nécessaire à l’équilibre de la ration de base. Autre avantage de la pâture : les déjections sont restituées directement sur la prairie, ce qui évite des frais de paillage, de stockage et de manipulation.
Evaluer le stock
Savoir gérer l’herbe s’impose à l’éleveur qui souhaite maximiser son utilisation en fermant pendant une période significative le silo de maïs. Première règle : ne pas sortir trop tôt les animaux, ou en tout cas attendre que les sols soient suffisamment portants pour supporter le pâturage. Il serait dommage d’avoir des pâtures trop vite dégradées. En cas de climat favorable à une pousse rapide, il faut éviter de se retrouver débordé par des excédents d’herbe à traiter rapidement pour éviter une perte de qualité. L’idée est d’évaluer le stock d’herbe sur pied pour calculer la surface à traiter par la barre de coupe. Dès que l’avance est trop importante par rapport au système mis en place, une séquence de fauche sera nécessaire. La réalisation de foin est à privilégier, d’un point de vue économique, si la météo est favorable. Il est aussi plus facile à distribuer en période de transition.
Fertiliser l’herbe au juste prix Objectif : la juste dose au bon moment pour maximiser le rendement de la parcelle. Autre levier possible pour baisser la note d’engrais : l’association d’une graminée avec le trèfle blanc. Là aussi, les essais menés depuis plusieurs années sont éloquents et montrent que les passages d’engrais minéral peuvent être divisés par 3 avec 40 à 50 % de trèfle blanc en association dans une prairie temporaire. Enfin, viser la longévité de ses surfaces en herbe reste une stratégie payante. Pour cela, il faut bien choisir ses semences au moment de la réimplantation, et ne pas hésiter à mettre un peu plus cher si cela permet de les garder quelques années de plus. |
Réduire les charges
Les frais de mécanisation sont directement liés au fait de récolter au bon moment et avec la méthode adaptée. C’est un poste de charge important dans le coût des fourrages. Un autre poste de frais présente une variabilité très forte selon l’étude annuelle laitière Cogedis Fideor réalisée auprès de 1.200 exploitations spécialisées. Le poste engrais peut en effet varier du simple au triple. La maîtrise de la fertilisation est donc un axe de travail essentiel (cf. encadré).
Tableau 1
Comparatif des coûts des fourrages (charges de structure comprises)
Chiffres issus des évaluations des prix de revient de Cogedis
Nature du fourrage
|
Coût en €/T de MS
|
Herbe pâturée
|
15 à 25
|
Foin
|
+/- 100
|
Ensilage d’herbe
|
+/- 120
|
Enrubannage
|
+/- 145
|
Maïs ensilage traditionnel *
|
+/- 80
|
(*) Pour le maïs sous bâche, il faut ajouter 30 à 40 €/Tms
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