Malgré les efforts déployés par Jean Michel Serres, président de la Fnp à Bruxelles, l’échéance du 1er janvier 2013 est incontournable. Or « seuls 27 % des élevages sont dotés de logements truies gestantes aux normes et le rythme de construction est très faible depuis 2006 », note la Fnp dans son rapport d’activité. Pour 2008-2009, quatre cents élevages seulement ont bénéficié d’aides allouées dans le cadre du dispositif d’accompagnement des éleveurs pour la mise aux normes de leurs bâtiments. Moins d’un tiers des crédits de subventions ont été consommés.
 Les amis du cohon : un puissant soutien des éleveurs de porcs à l'Assemblée nationale. (© Terre-net Média) |
« En avril dernier, une quinzaine de pays auraient donné leur accord pour un report de l’échéance de 2013 », selon la Fnp. Mais le bassin de production du Nord de l’Europe (Pays Bas, Suède, Danemark en tête), plus avancé sur ce chantier, semble y être opposé. La mise aux normes serait un moyen de faire un nouveau tri des éleveurs !
En France, le doublement des plafonds de subventions ne serait pas suffisant pour alléger substantiellement les coûts des investissements. « Pour 2010, l’aide pour la mise aux normes des logements truies gestantes passerait ainsi à 200 euros par place avec un plafond de 30.000 euros par élevage, toujours dans la limite de 20 % des dépenses éligibles (majoration de 10 % pour les exploitations en zone de montagne et les jeunes agriculteurs) ».
Les grands perdants de cette mise aux normes pourraient être, dans quelques années, les régions d’élevage à faible densité. Quelques abandons suffiraient même à remettre en cause la survie de filières entières dans des régions du sud de la Loire où précisément la notoriété des produits est importante et où la densité des entreprises de salaison et de charcuterie est forte.
La mise au point d’un fonds de développement
aux investissement
Pour gagner du temps, la Fnp envisagerait de faire signer aux éleveurs une d’élaboration d’intention d’engagement de se mettre aux normes. Mais si cette démarche a de fortes chances de contenter le gouvernement, il est fort probable que Bruxelles ne s’en satisfasse pas.
Autre alternative envisagée, la mise au point d’un fonds de développement aux investissements alimenté par un apport privé en complément d’aides publiques. Outre le financement de la mise aux normes (380 millions d’euros), ce fonds aurait pour vocation d’accompagner la modernisation nécessaire de l’ensemble des élevages de porcs. Selon l’Ifip-Institut du porc, le besoin d’investissement est compris entre 2,6 milliards d’euros et 2,9 milliards. « Même si la France compte de nombreux atouts…il va être nécessaire de mobiliser rapidement des moyens pour investir et assurer la compétitivité de la France sur le marché national et international », note la Fnp. Ce fonds serait cependant conditionné par le remboursement de prêts de soutien contractés en 2008 !
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