 Nouvelle hausse attendue du prix du lait en juillet prochain. (© Terre-net Média) |
En cumul sur l'ensemble de la campagne 2009/2010, le niveau de la collecte de lait de vache corrigé de la matière grasse recule encore de 2,4 % par rapport à celui réalisé l’année précédente. La sous-réalisation du quota national (24,74 millions de tonnes), estimée fin mars 2010, dépasse 1,7 million de tonnes (hors réévaluation du quota de 1 % gelée par la France pour la campagne en cours). Un niveau record jamais enregistré depuis l'instauration des quotas laitiers en 1984.
Toujours selon le ministère de l’Agriculture, l’évolution de la campagne laitière 2009/2010 dans les principaux pays producteurs en Europe est contrastée. Les pays ont réagi différemment face à la crise du lait. Certains, comme en Allemagne, au Danemark ou encore aux Pays-Bas ont compensé le manque à gagner dû à la baisse du prix du lait par une augmentation de la production. D’autres, comme la France, ont freiné la collecte, notamment en Irlande où le prix du lait a baissé de 30 % en 2009 par rapport à 2008.
L’étude ne mentionne pas toutefois quelle a été la stratégie payante : produire plus pour compenser la baisse du prix du lait ou produire moins ?
En France, entre la baisse des prix et la sous-réalisation de leurs quotas, les éleveurs semblent en attendant avoir payé la crise au prix fort ! Pour la seule sous-réalisation, le manque à gagner est d’environ 500 millions d’euros soit plus de 6.500 euros par éleveur toutes zones confondues (hors les éleveurs en Aoc qui ont été relativement épargnés).
Selon le ministère, les exportations semblent globalement s’être bien maintenues durant la campagne. A noter cependant l’explosion des ventes de poudre de lait (+71 %) ou de beurre anhydre (+32 %). En fort recul, les exportations de gruyère (-34 %) et dans de moindres proportions de yaourts et de camemberts. Dans le même temps, la sous-réalisation de la France a contribué à assainir le marché puisque la campagne s’est achevée avec des stocks en usine de babeurre, de poudre et de caséines parfois inférieurs de plus de 40 % à leur niveau de mars 2009.
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