 Le 78è congrès de l'Oie à Paris. (© Oie) |
« Le changement climatique induit des maladies nouvelles chez les animaux », des risques auxquels il faut s'adapter, a-t-il expliqué à l'Afp, avant cette réunion de représentants des 175 pays membres de l'Oie qui doit permettre d'adopter un nouveau plan stratégique pour les cinq années à venir.
« Beaucoup de maladies y compris des maladies animales transmissibles à l'homme sont transmises par des insectes piqueurs, comme par exemple la fièvre de la vallée du Rift, maladie mortelle pour l'homme », actuellement en Egypte, qui pourrait «
traverser la Méditerranée », relève-t-il. Les moustiques qui pour beaucoup ne survivent pas aux hivers très froids, pourraient, avec le réchauffement,
« s'implanter dans les pays tempérés avec le virus et transmettre la maladie aux animaux et à l'homme », ajoute-t-il.
Alors que les ruminants sont accusés d'émettre du méthane, puissant gaz à effet de serre, M. Vallat plaide aussi en faveur des « effets bénéfiques » de l'élevage, grâce aux prairies captant du carbone. Il s'agit d'apporter « notre pierre dans ce débat », en évaluant « de façon indépendante » ces phénomènes complexes, précise M. Vallat.
La sécurité alimentaire, c'est-à-dire la nécessité d'arriver à nourrir l'humanité, préoccupe également l'Oie, alors que
« les maladies font perdre plus de 20 % des productions animales dans le monde. Plus on réduit les maladies, plus on réduit les pertes : des animaux qui meurent, du lait ou des œufs produits en moindre quantité », dit-il. Une coopération plus importante entre les secteurs vétérinaire et médical doit aussi être un axe du nouveau plan stratégique de l'Oie qui a pour mission d'informer sur les maladies animales dans le monde.
Egalement chargée d'élaborer des normes sanitaires mondiales destinées à protéger les pays importateurs de produits animaux, l'Oie s'inquiète du « développement considérable d'exigences » d'entreprises privées, « notamment des chaînes de distribution de supermarché qui ont leur propres normes « imposées "unilatéralement" aux fournisseurs ». « C'est très important que nos normes sOient la référence absolue pour les questions de risques sanitaires », insiste M. Vallat, admettant que « toutes les autres questions (qualité, mode d'élevage des animaux, produits bio…) relèvent d'une relation entre les fournisseurs et le distributeur ».
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