 Les producteurs laitiers colombiens craignent eux aussi l'entrée en vigueur du traité de libre échange entre l'UE et l'Amérique latine. (© Terre-net Média) |
Accompagnés de vaches et d'ânes, les producteurs de lait ont marché dans les principales localités du département de Boyaca (centre-est), et de ceux d'Antioquia (nord-ouest) et Narino (sud-ouest).
« Nous demandons au Congrès qu'il n'autorise pas l'entrée en vigueur de ce traité car il nous mènerait à la ruine », a déclaré à la presse Jaime Acevedo, représentant des producteurs de lait de la ville de Tunja, à 120 km au nord de Bogota.
A Medellin, deuxième ville colombienne, d'autres manifestants ont offert des milliers de litres de lait car selon ceux, ils ne pourront concurrencer les producteurs européens autrement, une fois le traité en vigueur.
Ce traité doit encore être signé et ratifié par les différents organes auropéens avant d'entrée en vigueur...
Selon la Fédération nationale d'éleveurs bovins de Colombie (Fedegan), ce traité de libre-échange mettrait en danger les ressources de 400.000 familles. Paraphé mercredi lors d'un sommet entre l'Amérique latine et l'Union européenne, il doit toutefois encore être signé par le Conseil de l'Union européenne, avant d'être ratifié par le Parlement européen, où des résistances liées à la situation des droits de l'Homme en Colombie ont été évoquées. Le traité doit également être ratifié par les parlements des 27 pays membres de l'UE et par le congrès colombien, et un seul refus d'une de ces assemblées entraînerait sa suspension.
Ce traité permettra à la Colombie d'accéder au « plus important marché du monde, avec un haut niveau de revenu », a argumenté le président colombien Alvaro Uribe mercredi, en ajoutant que l'UE avait prévu d'apporter 30 millions de dollars d'aide au secteur laitier colombien sur une période de sept ans.
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