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 Alain Craheix encourage les éleveurs, à un certain niveau de technicité, à intégrer la luzerne dans les rations. (© Terre-net Média)
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Les coopératives Coralis et Cooperl se partagent le site de Vern aliments qui fabrique 140 000 tonnes d’aliments pour bovins, 35 000 t d’aliments pour poulets label de Janzé et quelques volumes pour des couvoirs. La luzerne se retrouve sous trois formes dans la gamme. Rumiplus, luzerne déshydratée achetée à Désialis, vient de la Marne, tout comme les bouchons énergie, et la luzerne 18, que Vern aliments intègre à certaines compositions. Alain Craheix, chef de marché aliments bovins de Vern aliments, détaille et commence par «
Rumiplus, le plus vendu, à hauteur d’environ 1 000 t par an, pour composer la ration hivernale des bovins ». Les éleveurs complètent ainsi l’ensilage de maïs avec deux ou trois kilogrammes de luzerne. «
Cette proportion correspond à la dose zootechnique. C’est la part nécessaire et suffisante pour profiter des bienfaits de la luzerne. » Alain Craheix témoigne du fait que la luzerne permette de sécuriser le système de production. «
Elle aide à lutter contre l’acidose, permet de meilleures performances économiques et améliore la santé des animaux. »
« Pushy sur la luzerne »
De telles qualités devraient convaincre tout éleveur. Pourtant, « l
’utilisation de luzerne reste assez marginale même si nous la vendons depuis longtemps. En effet, elle subit la concurrence des productions fourragères traditionnelles de la région. » Concurrence accrue avec l’arrivée des mélangeuses qui permettent de bien travailler la paille de colza, par exemple, et d’obtenir le bénéfice du côté fibreux de la luzerne, mais pour 40 à 50 euros la tonne. Car le coût donne à réfléchir. «
Comptez 175 à 200 €/t pour des bouchons énergie ou du Rumiplus contre 40 à 100 €/t pour le fourrage produit localement. » Alain Craheix pousse (« démarche pushy ») cependant ses éleveurs à intégrer la luzerne dans leurs rations, «
pour les performances induites, l’amélioration de l’indice de consommation, de la santé, de la fertilité du troupeau ». La rentabilité vient alors de la longévité du troupeau. «
La luzerne devient intéressante à partir d’un certain niveau de technicité. »
La gamme Agrilait en Bleu-Blanc-Cœur
Coralis a, d’ailleurs, converti sa gamme de marque Agrilait au cahier des charges Bleu-Blanc-Cœur. La coopérative introduit ainsi un système de paiement à la qualité, en complément du niveau de prix fixé par l’interprofession. « Les éleveurs entrés dans la démarche, une trentaine sur les mille adhérents, touchent jusqu’à 19 € supplémentaires aux mille litres », en fonction des résultats d’analyses de leur lait, réalisées deux fois par mois. Coralis propose une gamme oméga d’aliments du bétail pour les troupeaux en démarche Bleu-Blanc-Cœur.
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