Toute ouverture de contingents à l’importation serait « un coup de poignard dans le dos »

Toute ouverture de contingents à l’importation serait « un coup de poignard dans le dos »

La Fédération nationale bovine est très inquiète par la reprise des négociations commerciales de l’Union européenne avec le Mercosur (Brésil, Argentine, Paraguay). En jeu, la libéralisation des échanges commerciaux et l’importation de 300.000 tonnes de viande de bœuf.


300.000 tonnes d'importations menacent le marché européen
(© Terre-net Média)
Le prochain sommet UE-Amérique Latine, à Madrid du 16 au 19 mai prochains, pourrait officialiser la reprise des négociations de libéralisation commerciale entre l’Union européenne et le Mercosur (Brésil, Argentine, Uruguay, Paraguay).

La Fédération nationale bovine (section spécialisée de la Fnsea), très inquiète, s'alarme. « Un accord commercial bilatéral avec l’Amérique du Sud aboutirait à une hausse massive des importations de viande bovine en provenance de ces pays tiers. Le Mercosur avait demandé l’ouverture de contingents annuels de plus de 300.000 tonnes en viande bovine », rappelle la Fnb.

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« Cette orientation de la Commission parait incompréhensible alors que la production de ces pays ne respecte en aucun cas les normes réglementaires fixées par l’UE pour sa propre production, au regard de la sécurité sanitaire et alimentaire, et du respect notamment des enjeux sociétaux d’environnement et de bien être animal. Le président de la République, Nicolas Sarkozy, a d’ailleurs récemment rappelé qu’il ne pouvait être question d’accepter une telle divergence. »

Selon la Fnb, « les négociations du cycle de Doha doivent cesser car complètement déconnectées de la réalité d'aujourd'hui ». « L’ouverture de contingents d’importations supplémentaires ou toutes autres concessions seraient un véritable "coup de poignard dans le dos" pour le secteur, et toute la filière qui en dépend. »

« La Fédération Nationale Bovine appelle solennellement les instances européennes (Commission, Présidence et Parlement européen) à réviser leur position et à redonner un sens à l’action politique européenne, en faveur de la sécurité et de la qualité de l’alimentation, et de l’avenir de nos territoires ruraux. »

« Les fondements de la Pac menacés »

« L’Union européenne ne peut mener des négociations qui risquent de remettre en cause l’agriculture française et européenne ….Il n’est pas question par conséquent d’aller au-delà des concessions envisagées en 2008 », ont déclaré Bruno Le Maire ministre de l’Agriculture et Anne-Marie Idrac (secrétaire d'État en charge du Commerce extérieur auprès de la ministre de l'Économie, de l'Industrie et de l'Emploi) dans un communiqué paru le 5 mai dernier, ils rappellent que « Comme la Commission l'avait alors elle-même indiqué, aller au-delà menacerait les fondements mêmes de la Pac ».  « La France confirme par ailleurs que, conformément au mandat donné à la Commission européenne en 1999, les négociations de l’accord UE-Mercosur ne sauraient être conclues avant la fin du cycle de Doha ».
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