 Des maifestants adhérents à la confédération paysanne sont présents à la manifestation. (© Terre-net Média) |
Devant la préfecture où les agriculteurs se sont installés à midi, entourés de barbelés et devant une banderole
« La production doit vivre », des remorques pleines de fumier et des tracteurs ont envahi la place dans une fumée âcre qui s'échappait du foin en combustion, face aux forces de l'ordre.
En début d'après-midi, les producteurs ont muré avec des parpaings l'entrée de la préfecture, descendu le drapeau tricolore et arraché les lettres de la façade avant de jeter lisier et œufs sur l'édifice, a constaté un photographe de l'Afp. Les manifestants avaient auparavant rencontré des députés et une délégation a été reçue en préfecture.
« Nous avons interpellé les députés parce que la loi de modernisation agricole ne prend pas les mesures adéquates et va valider une libéralisation », a expliqué à l'Afp Dominique Lebreton, président de la Confédération paysanne de Loire-Atlantique. « On leur demande de mettre en place une mission parlementaire pour faire un état des lieux réel de la situation agricole », a-t-il ajouté.
Interpeler les députés
Les producteurs de Muscadet, confrontés au gel en 2008 qui a diminué de moitié la production, ont perdu depuis des parts de marché et n'ont pas réussi à les reconquérir. Ils sont désormais confrontés à un surplus de stock qu'ils ne parviennent plus à écouler et qui fait chuter les prix.
« Il nous faudrait trois ans pour regagner les parts de marché », a expliqué Joël Forgeau, président du Syndicat départemental des appellations d'origine contrôlée du Muscadet (SDAOCM), mais « nous on ne peut pas arrêter la chaîne de fabrication ». « Il y a 150.000 hectolitres, soit 20 millions de bouteilles à écouler rapidement. Tant que l'on n'aura pas retiré ce volume-là, on aura un déséquilibre du marché », a-t-il dit.
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