Venues essentiellement du Poitou-Charentes et de l'Ouest, mais aussi d'Aquitaine, du Limousin, du Pas-de-Calais et du Cantal, elle ont bruyamment défilé après avoir partagé un pique-nique sous la pluie battante dans un parc. "C'est la première manifestation de femmes et d'enfants d'Aplistes. On veut faire voir qu'on soutient nos maris et le boulot qu'ils font. Ce ne sont pas des hommes qui souffrent, ce sont des familles entières", a indiqué à l'Afp Laurence Legault, une des organisatrices venue de Loire-Atlantique.
La présidente de la région Poitou-Charentes Ségolène Royal est venue soutenir les manifestantes.
« Nous ne nous versons plus de salaire depuis la crise »
Tirant des pots à lait derrière elles, les manifestantes ont marché derrière la banderole "Prix du lait à 40 centimes", plusieurs portant même des croix à la main où figurait le slogan "Non au libéralisme".
Les éleveuses, qui protestent contre la perte importante de leurs revenus depuis deux ans, ont allumé plusieurs centaines de bougies devant une église de la ville et respecté une minute de silence en hommage aux agriculteurs qui se sont suicidés par désespoir ces derniers mois. "Je n'ose pas vous dire combien je gagne parce que nous ne nous versons plus de salaire depuis la crise", témoigne Marie-Hortense Guehenec, agricultrice morbihannaise de 56 ans qui travaille à perte avec son mari depuis des mois. Avant 2008 et la chute du prix du lait à la collecte, ils arrivaient à eux deux à dégager 1.600 euros de salaire mensuel.
Le lait était encore payé aux producteurs autour de 35 centimes le litre en mars 2009, il est actuellement payé aux alentours de 26 centimes, précise-t-elle.
Sommés par le gouvernement de s'entendre sur les prix du lait, producteurs et industriels français ont réussi mardi à trouver un compromis pour le 2e trimestre sur ce dossier. Mais cet accord, signé par la Fédération nationale des producteurs laitiers (Fnpl), branche du principal syndicat agricole Fnsea, ne satisfait pas les organisations minoritaires comme l'Apli.
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