A l'appel de l'Apli (Association des producteurs de lait indépendants) et de la Confédération paysanne (CP), les manifestants, venus pour certains des Côtes d'Armor et du Morbihan, ont envahi la chambre dont les membres étaient réunis en session trimestrielle pour rejeter la création d'organisation de producteurs (OP). Un projet en ce sens avait été proposé mercredi par la chambre d'agriculture du Finistère et soutenu par la Fdsea (syndicat majoritaire).
« Bagnards à bout de souffle » ou « Non, non aux OP lait », pouvait-on lire sur des pancartes alors qu'un cercueil, sur lequel était inscrit « sincère contractualisation », a été déposé sur la tribune dans une ambiance tendue. Des manifestants, pour certains excédés, ont dit redouter de se trouver à la merci des transformateurs s'ils venaient à se regrouper en OP, ou être victimes de la concurrence dans « une guerre du lait » entre bassin de production à l'échelle européenne. Ils ont exprimé la crainte de perdre à long terme toute marge de manœuvre en cas de contractualisation à laquelle mènera, à leurs yeux, la création d'OP.
Le président de la chambre d'agriculture du Finistère, Jacques Jaouen, a expliqué qu'une consultation sur le projet, où « chacun pourrait donner son avis », allait démarrer le 10 mai. Manifestants et représentants de la chambre d'agriculture sont néanmoins tombés d'accord sur la nécessité d'une régulation des cours du lait au niveau européen.
Une étude menée par la chambre d'agriculture du Finistère envisage la mise en place d'une « organisation centrée sur les producteurs », se déclinant en organisations de producteurs en lien avec chaque transformateur et, au-dessus, en associations d'organisations de producteurs (Oap). Ces Oap regrouperaient les OP d'un bassin de production et seraient représentées à l'interprofession laitière au sein du collège « production ».
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