 Lors des manifestations l'année dernière, du lait avait été épandu dans les champs... et des manifestations avaient eu lieu à Paris. (© Terre-net Média) |
Pour marquer le premier jour de la nouvelle campagne de collecte de lait, entre 150 et 200 producteurs de lait de Loire-Atlantique se sont rassemblés jeudi midi place du Commerce à Nantes où ils ont déjeuné avant de déverser à 14h00 plusieurs centaines de litres de lait ramené en bidons et en bouteilles.
Une action symbolique pour remobiliser car « on a dans la tête de refaire des épandages de lait plus tard dans la saison mais ce ne sera plus en campagne. Là, c'est un avertissement avant un épandage massif à Nantes », a expliqué à l'Afp Jean-Philippe Rousseleau, vice-président de l'Association des producteurs de lait indépendants (Apli) de Loire-Atlantique. « On ne veut pas revivre la même chose que l'année dernière », a-t-il assuré.
Les producteurs ont aussi prévu une nouvelle action le 9 avril à Nantes, qui rassemblera toutes les professions agricoles, pour faire le tour des permanences des députés car, dans la crise du lait, « il y a une responsabilité de nos députés qui ne font pas pression sur l'Europe », a considéré Dominique Lebreton, président de la confédération paysanne de Loire-Atlantique qui a rejoint l'action de l'Apli.
Les producteurs de lait, dont la profession a été fortement touchée par les suicides en 2009, ont organisé avant l'épandage une minute de silence « pour les personnes qui en 2009 ont décidé de partir » mais aussi en soutien à la famille d'une productrice qui s'est donné la mort le matin-même.
« C'est l'accord du moindre mal. On est toujours en dessous du coût de production »
Quant à l'accord signé mardi sur le prix du lait, « c'est l'accord du moindre mal. On est toujours en dessous du coût de production. Aujourd'hui on ne perd plus que 50 euros pour 1.000 litres de lait au lieu de 70 euros l'année dernière », a noté M. Rousseleau. « Le prix proposé aujourd'hui, c'est un prix pour les transformateurs, pas pour le producteurs », a considéré Dominique Lebreton. La situation des producteurs de lait est toujours aussi difficile selon l'Apli.
L'organisation de défense des producteurs assure qu'un quart d'entre eux n'a pas eu droit à l'aide gouvernementale accordée pour des prêts. « Il y a toujours 25 % des producteurs de lait en très grande détresse financière, certains ont plusieurs dizaines de milliers d'euros de dettes », selon le vice-président de l'Apli 44. Samedi, une nouvelle action, nationale cette fois, est organisée par l'Apli à Poitiers où doivent manifester les femmes de producteurs de lait.
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