Appel à la mobilisation pour de nouvelles perspectives

Appel à la mobilisation pour de nouvelles perspectives

La contractualisation est un outil pour structurer l’offre, un outil d’accompagnement de la restructuration des filières agricoles. Selon les producteurs de viande bovine, elle est un instrument majeur pour sortir de la crise. Voici les principaux passages portant sur ce sujet développés dans le rapport d’orientation de la fédération nationale bovine élaboré à l’occasion de son congrès du 3 février dernier à Angers. Ces propos illustrent les propos tenus lors du débat organisé par l’Afja sur les enjeux et les limites de la contractualisation (1) jeudi 17 février 2010.


"Développer des outils de suivi et prévision de l’offre et
du marché" (© Terre-net Média)
« Le développement de la contractualisation est l’un des axes clés pour les relations entre les acteurs de la filière, car pour la Fnb autant le transfert de propriété n’est pas une fin en soi, autant il est urgent de renforcer l’organisation de la mise en marché et le rôle des OP, commerciales et non commerciales. Dans cet objectif, la contractualisation permet d’améliorer l’adéquation entre l’offre et la demande, et aux éleveurs de se positionner sur des types de production. Pour l’aval, c’est le moyen de sortir d’une politique de cueillette pour leur approvisionnement, et de rationaliser la gestion des flux et de la commercialisation. »

« Les contrats doivent inclure les modalités de détermination du prix. Mais pour ce faire, les éleveurs de viande bovine sont dans une situation de déconnexion entre les prix à la production et les prix des industriels et à la distribution. La Fnb demande donc que les pouvoirs publics prévoient la possibilité pour les interprofessions de diffuser des analyses sur les évolutions de marché au travers des indicateurs les plus pertinents. L’Interprofession bovine pourrait définir des indicateurs directeurs sur le marché de la viande bovine sur la base notamment des principales valorisations sur le marché national ainsi que certains débouchés à l’export. »

« Il est à ce titre indispensable de développer en parallèle des outils de suivi et de prévision de l’offre et du marché, pour améliorer la visibilité de l’ensemble des opérateurs, et assurer une meilleure compréhension commune entre éleveurs et autres acteurs de la filière. »

Développer un dispositif de sécurisation de marge en engraissement

« La filière est confrontée à une volatilité accrue des coûts de production et des marchés, et les éleveurs en sont aujourd’hui la « principale variable d’ajustement ». Il faut donc agir pour une régulation de l’aléa économique. »

« L’analyse de la Fnb l’amène à proposer de développer cette voie dans l’immédiat dans le domaine de l’activité d’engraissement, en s’appuyant sur les principes suivants :
- contractualisation tripartite : éleveur-OP-abatteur, l’OP ayant un rôle pivot sur le plan de la définition du cahier des charges en relation avec l’aval, l’appui technique et économique pour la bonne adéquation du produit, la gestion des volumes et des calendriers d’approvisionnement,…
- cadre national de contractualisation type, établi au plan interprofessionnel,
- schéma de « sécurisation de marge » impliquant les entreprises d’abattage dans un partage des risques économiques liés à l’activité d’engraissement, avec en complément un mécanisme de fonds de sécurisation de marge, cofinancé par les éleveurs engagés dans le dispositif et bénéficiant d’un appui financier public,
- indicateurs nationaux harmonisés au niveau des marges et des seuils de déclenchement de la régulation par la « caisse de sécurisation ».

« Les éleveurs attendent des Pouvoirs publics des signes clairs de leur volonté de soutenir des actions de la filière pour renforcer l’organisation de marché et la régulation. »

(1) Pour en savoir plus lire aussi Débat d’actualité - Vivre la contractualisation et en faire un atout.

Les autres propositions de la Fnb

La contractualisation n’est qu’un des éléments du projet de filière fondé sur l’équité que souhaite de tous ses vœux la Fnb : révision des critères de pesée et classement, transparence des prix et des marges, étiquetage de l’origine et regroupement de l’offre grâce à une meilleure organisation des OP pour la mise en marché.

Le projet de filière serait aussi axé sur une gestion publique des marchés assurant l’indispensable stabilité générale des marchés (négociations Omc, mesures d’intervention communautaire en cas de crise).

Rétablir une perspective économique durable repose aussi selon la Fnb sur un allègement des charges : révision de l’acte vétérinaire, la suppression de la TFnb. Des formes de régulation des aléas économiques doivent aussi être explorées : assurance fourrages (objectif retenu dans le projet e loi de modernisation agricole), fonds sanitaires (Bilan de santé de la Pac), élargissement de la Dpa (aujourd’hui obtenu).

Aperçu des marchés
Vaches, charolaises, U= France 7,14 €/kg net +0,04
Vaches, charolaises, R= France 6,99 €/kg net +0,05
Maïs Rendu Bordeaux Bordeaux 190 €/t =
Colza rendu Rouen Rouen 465 €/t +3

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