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Le plan Barnier de la fin de 2008, destiné à relancer la production ovine, et prolongé par le bilan de santé de la Pac (article 68), prévoit en complément des nouvelles aides ovines à la brebis, une majoration à la brebis de trois euros. Un accord interprofessionnel signé le six janvier dernier par la fédération nationale ovine définit les conditions à remplir.
Terre-net Média s’est procuré cet accord. Il comporte trois articles
Le premier stipule que l’éleveur percevra une majoration si il « s’engage à commercialiser au minimum 50 % de sa production mise en marché avec au maximum trois opérateurs commerciaux explicitement nommés (opérateur commercial ou abatteur en cas d’apport direct) avec lesquels il a contractualisé ».
« En cas de vente sur un marché physique, l’éleveur s’engage à commercialiser au minimum 50 % de sa production, avec au maximum trois opérateurs commerciaux explicitement nommés et habilités à acheter sur ledit marché selon les dispositions prévues par l’accord interprofessionnel relatif à l’accès des usagers aux marchés aux bestiaux. Le contrat peut être rédigé par l’instance gestionnaire du marché considéré, à la demande de l’éleveur, et proposé à la signature aux différentes parties concernées (éleveur, marché, opérateurs commerciaux) ».
Par ailleurs,
« l’éleveur s’engage à fournir un document prévisionnel de mise en marché de la production contractuelle à l’opérateur commercial ou aux opérateurs commerciaux (opérateurs de première mise en marché ou abatteurs en cas d’apport direct) avec le(s)quel(s) il a contractualisé ».
Une gestion prévisionnelle de la production
Le second article a trait « aux engagements du marché physique, de l’opérateur commercial, ou de l’abatteur en cas d’apport direct, ayant contractualisé avec l’éleveur »
« L’opérateur commercial ou abatteur en cas d’apport direct s’engagent à commercialiser les animaux ayant fait l’objet du contrat ».
Selon la Fno, « cette démarche de contractualisation est une première avancée vers notre objectif de prix rémunérateurs ». Elle « sera très attentive aux moyens et aux résultats de son application dans les mois qui viennent ».
Un arrêté du 18 janvier 2010 étend l'accord interprofessionnel pour une durée d'un an excepté les dispositions relatives au prévisionnel de mise en marché dont la durée d'extention est portée à trois ans.
Demande de majoration de 3 € : les dossiers sont à déposer avant le 1er février 2010
La circulaire du 13 janvier 2010 DGPAAT/SDEA/C2010-3002 définit les conditions à remplir pour bénéficier de la majoration.
- Les éleveurs adhérents d'une OP commerciale dans le secteur ovin reconnue par le ministère chargé de l'agriculture doivent fournir une preuve d'adhésion à l'OP. Cette preuve peut être une copie du bulletin d'adhésion à l'OP commerciale ou une attestation délivrée par l’OP que l’agriculteur joint à son dossier de demande d’aide ;
- Les adhérents d'une OP non commerciale dans le secteur ovin doivent fournir une copie de leur contrat ou engagement auprès de l'OP, si celui-ci reprend les termes du contrat-type, hormis les éléments relatifs au recensement du prévisionnel de mise en marché, puisque cela est géré par ailleurs par l’OP. Dans le cas contraire, c’est-à-dire si le contrat ou l’engagement auprès de l’OP non commerciale ne reprend pas les termes du contrat-type,
il convient d’en signer un nouveau qui s’y conforme et d’en joindre une copie à la demande d’aide (consulter pour cela le fichier en Pdf ou l’annexe 2 et 3 de la circulaire)
- Les demandeurs d'aides non adhérents d'une OP doivent transmettre la preuve d'un contrat signé et établi selon le contrat type élaboré par l'interprofession (voir fichier joint en Pdf ou l’annexe 2 et 3 de la circulaire).
Les dossiers doivent impérativement être déposés avant le 1er février comme le mentionnait déjà la circulaire du 7 décembre dernier. Après cette date seront appliquées des pénalités. Au-delà du 26 février 2010, aucune demande d’aide ne sera recevable.
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