 Les dégâts causés par la neige s'ajoutent aux difficultés de collecte, transport et livraison. (© Terre-net Média) |
Dans le centre de la région, les agriculteurs font face à des épaisseurs de neige allant jusqu'à 50 centimètres, selon Olivier Allain, président de la chambre d'agriculture des Côtes d'Armor.
14h00 : Information de dernière minute : Bruno Le Maire vient d'indiquer que le gouvernement aiderait les agriculteurs en difficulté.
Brigitte Rest, productrice de lait à Motreff (Finistère), qui fournit le groupe Entremont-Alliance, n'a pas bénéficié de collecte depuis mercredi. « On a jeté ce week-end entre 4.500 et 5000 litres. La laiterie n'accepte plus le lait au-delà de 72 heures après la traite pour des raisons de traitement industriel », explique-t-elle. L'état des routes a cependant permis lundi à l'agricultrice d'apporter elle-même sa production à la laiterie, distante de 8 km. « On a donc amené le lait dans une tonne à eau avec le tracteur, 9.000 litres au total, mais parce que c'est nous qui le livrons, notre lait est déclassé et sera payé 30 euros de moins les 1.000 litres », relève cependant Brigitte Rest.
Les éleveurs de volailles ou de porcs sont pour leur part sous la menace d'une rupture d'aliments pour leurs animaux. « Sur notre commune, nous avons un éleveur de porcs à cours depuis lundi soir », relate Jean Le Cam, adjoint au maire de Corlay (Côtes d'Armor). « J'ai ce qu'il faut pour mes bêtes car je fabrique mon aliment, mais j'ai eu à gérer ce week-end le problème de huit ou neuf producteurs de volailles qui avaient un souci d'approvisionnement », souligne de son côté André Paul, producteur de porcs (400 truies) à Scrignac (Finistère).
Par ailleurs,
« l'enlèvement des volailles ou des porcs est reporté, les camions des abattoirs ne pouvant accéder aux exploitations. Du coup, il faut continuer à nourrir ces animaux des jours supplémentaires, et s'ils continuent à grossir, ils seront déclassés et payés moins cher ! », regrette M. Paul.
« Nous ne sommes pas habitués à ce type de situation météorologique. Il faut réfléchir et mettre en place un système pour prévenir cet état de fait », a souligné Jean-Jacques Jaouen, président de la chambre d'agriculture de Bretagne, qui espère
« une prise en charge par les assurances » des coûts engendrés.
Nombre de bâtiments agricoles se sont par ailleurs effondrés sous le poids de la neige, entre 40 et 60 pour les seuls Côtes d'Armor, selon la Chambre d'agriculture. Ainsi, à Lanrivain, deux poulaillers se sont affaissés dimanche, provoquant la mort des 20.000 poulets qu'ils abritaient.
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