La semaine dernière, la Fédération nationale des producteurs de lait (Fnpl, émanation de la Fnsea) a reçu la Confédération paysanne (CP) à la demande de Bruno Le Maire, ministre de l’alimentation, de l’agriculture et de la pêche pour
« expliquer », entre autre, l’accord du 3 juin 2009.
De ce rendez-vous, la CP déplore que « la Fnpl justifie l’accord interprofessionnel sur le prix du lait basé essentiellement sur l’évolution des cours des produits industriels. » Insatisfaite par cette prise de position, la CP a demandé sans attendre, vendredi 8 janvier, que l’accord du 3 juin soit « corrigé en considérant les coûts de production des éleveurs et en renforçant la part des produits de grande consommation ».
Divergences sur l’accord et la représentativité syndicale
 L'Apli de son côté se donne encore un mois pour tenter de persuader tous les acteurs de la filière qu'une autre solution est possible. Article à paraître prochainement sur Elevage-net/Web-agri.fr. (© Terre-net Média) |
Aucune convergence non plus lorsque les deux syndicats abordent la question de la représentativité syndicale au sein de l’interprofession, la Fnpl ne l’« envisage toujours pas ».
Fin de campagne laitière 2009/2010
De son côté, la Confédération paysanne constate que la France ne réalisera pas son quota cette année : « la sous-réalisation en France serait de l’ordre de 7 % de la référence nationale, soit 1,7 million de tonne de lait ». Le syndicat qui indique que « cela correspond aux stocks publics européens de beurre et à la moitié des stocks de poudre ». La CP considère que ce n’est pas à la France d’assurer « seule la maîtrise des volumes produits en Europe » et demande au ministre de l’Agriculture « de convaincre ses homologues européens des bienfaits de la maîtrise, qui ne peut être activée que par les pouvoirs publics ».
Inquiétudes sur le prix
Lundi 11 janvier, l’Opl (Organisation des producteurs de lait) s’inquiète du prix du lait pratiqué pour le premier trimestre 2010. Selon la branche syndicale affiliée à la Coordination rurale, « il casse les espoirs des producteurs ». Indigné par la situation, il a déclaré : « ni la future loi de modernisation agricole avec ses contrats obligatoires, ni les plans de soutien les plus médiatisés soient-ils ne peuvent apporter de solution à ce drame économique et social. »
Impatiente, l’Opl « exige une remise en cause immédiate de la politique laitière européenne actuelle.» Elle attend de la publication des conclusions de la commission d’experts dits de « haut niveau », mise en place le 5 octobre dernier lors des manifestations à Bruxelles, la « préconisation d’une régulation, précise et efficace, de la production et du marché du lait européen ». Rappelez-vous : Une commission d’experts de « haut-niveau »
Les intempéries
Querelles de clochers mises à part, « certains producteurs de lait n’ont pas été collectés depuis une semaine », fait remarquer la Fnpl lundi 11 janvier, suite aux importantes chutes de neige. Selon le syndicat majoritaire cette « perte de chiffre d’affaires importante doit impérativement être indemnisée ». Rendez-vous enfin le 13 janvier prochain au ministère, où la Fnpl rencontrera le cabinet du ministre.
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