Des fournisseurs du groupe laitier Entremont- Alliance (EA) privilégient sans enthousiasme l'offre de reprise du groupe Lactalis à celle de la coopérative Sodiaal, selon les résultats d'une enquête diffusée mardi par la coopérative bretonne Eolys, actionnaire d'EA à 33,5 %.
Sur près de 550 exploitations laitières consultées, 22 % estiment que le projet de reprise que propose Lactalis à EA peut être retenu en l'état, alors qu'ils sont 15 % à l'exclure. 63 % d'entre eux souhaitent des améliorations de cette offre. En revanche, 46 % des producteurs consultés souhaitent que soit exclue, en l'état, l'offre de reprise par Sodiaal, 4 % seulement estimant qu'elle puisse être retenue et 50 % qu'elle nécessite des améliorations.
Via le groupe coopératif Unicopa, Eolys regroupe notamment 2.000 producteurs livrant leur lait à EA, qui est le troisième opérateur de lait en France et absorbe un tiers de la production bretonne. « Notre enquête est seulement consultative, mais accompagnée de questionnaires détaillés en cours d'analyse. Le repreneur, quel qu'il soit, devra prendre en compte la position des producteurs » bretons, a indiqué à l'Afp Marie-Laure Louboutin, responsable communication d'Eolys. Parmi leurs critères d'évaluation, les exploitants ont classé en priorité le respect des accords nationaux et régionaux sur le prix du lait.
Entremont a entamé depuis plusieurs mois des négociations avec Sodiaal en vue de leur rapprochement pour former le 4e groupe laitier européen. Aucun accord n'ayant été trouvé fin novembre entre les deux entreprises, Lactalis a soumis à son tour à la mi-décembre une proposition de reprise. Environ 6.000 éleveurs livrent leur lait à Entremont Alliance dont 4.500 en Bretagne. Entremont appartient à la holding Unifem, qui est détenue à 63,5 % par le financier belge Albert Frère et à 33,5 % par Unicopa.
Les anomalies génétiques qui impactent le troupeau laitier français
Le Herd-Book Charolais propose un outil pour prévoir la longévité des vaches
Les élevages bovin viande bio rentables, malgré seulement 0,05 €/kg de plus qu’en conventionnel
« Nous avons investi 1,1 M€ pour avoir une vie normale »
Les députés adoptent une série d'amendements attendus par les agriculteurs
L'Union européenne veut renforcer le soutien aux jeunes agriculteurs
Savencia et Eurial réduisent ensemble leur empreinte carbone
Forte tension sur les engrais azotés : les prix flambent en Europe
Qui sont les gagnants et les perdants de la Pac 2023-2027 ?
Comment inciter les éleveurs à se lancer en bio ?