 Le ministre pour une résolution rapide de la reprise. (© Terre-net Média) |
« Je souhaite une solution industrielle définitive avant la fin de l'année qui garantisse l'intérêt des producteurs et des salariés du groupe Entremont », a-t-il déclaré à l'Afp. Le groupe Entremont et la coopérative Sodiaal, connue pour ses marques Yoplait et Candia, avaient signé début octobre en présence de M. Le Maire un accord de
« négociations exclusives » en vue de leur rapprochement. L'objectif est de former le quatrième groupe laitier européen. Cet accord était d'une durée d'un mois, reconductible un autre mois, soit jusqu'à fin novembre. Mais à cette date, aucun accord n'avait été trouvé.
Outre la coopérative Sodiaal, le groupe privé Lactalis est aussi en relation avec Entremont. « Pour l'instant nous n'avons fait aucune demande de reprise », a indiqué Luc Morelon, porte-parole de Lactalis, interrogé par l'Afp. « Il faut attendre quelques jours », a-t-il ajouté. M. Morelon a toutefois précisé que Lactalis avait envoyé en octobre une lettre aux producteurs d'Entremont. Dans ce courrier, le groupe privé s'engageait à payer aux producteurs d'Entremont le même prix qu'il verse à ses propres producteurs. Soit un prix plus élevé que celui que touchent les fournisseurs d'Entremont.
Du côté de Sodiaal, on ne souhaitait pas mercredi faire de commentaires. Fin août, le ministre avait annoncé en personne le début de négociations entre Sodiaal et Entremont, contrôlé par la Cnp d'Albert Frère, via Unifem. Le groupe Lactalis, également en lice, n'avait finalement pas été retenu. « Notre proposition ne valorisait pas suffisamment la participation d'Albert Frère dans la perspective de son arrivée dans le nouveau tour de table et nous n'étions pas non plus d'accord sur la reprise des dettes d'Entremont », avait alors affirmé à l'Afp Luc Morelon, porte-parole de Lactalis.
L'endettement d'Entremont s'élevait entre 360 et 370 millions d'euros fin 2008. M. Le Maire s'est personnellement engagé sur ce dossier alors que les producteurs de lait sont confrontés à une grave crise en raison de la chute des prix et donc de leurs revenus. Les quelque 6.000 producteurs de lait d'Entremont sont d'autant plus durement touchés par la crise qu'une bonne partie du chiffre d'affaires du groupe est réalisée sur la vente du beurre et du lait en poudre. Ces deux produits industriels ont vu leurs cours mondiaux dégringolé ces derniers mois, avant de connaître un début de redressement depuis plusieurs semaines. Entremont absorbe notamment 30% de la production laitière bretonne, et emploie environ 4.180 personnes, sans compter les producteurs qui lui livrent le lait.
Les anomalies génétiques qui impactent le troupeau laitier français
Le Herd-Book Charolais propose un outil pour prévoir la longévité des vaches
Les élevages bovin viande bio rentables, malgré seulement 0,05 €/kg de plus qu’en conventionnel
« Nous avons investi 1,1 M€ pour avoir une vie normale »
Les députés adoptent une série d'amendements attendus par les agriculteurs
L'Union européenne veut renforcer le soutien aux jeunes agriculteurs
Savencia et Eurial réduisent ensemble leur empreinte carbone
Forte tension sur les engrais azotés : les prix flambent en Europe
Qui sont les gagnants et les perdants de la Pac 2023-2027 ?
Comment inciter les éleveurs à se lancer en bio ?