
Le ministre de l'Agriculture, Bruno Le Maire, a demandé mercredi que le groupe laitier Entremont, actuellement en difficulté, bénéficie d'une "solution industrielle définitive" avant la fin de l'année.
![]() Le ministre pour une résolution rapide de la reprise. (© Terre-net Média) |
Outre la coopérative Sodiaal, le groupe privé Lactalis est aussi en relation avec Entremont. « Pour l'instant nous n'avons fait aucune demande de reprise », a indiqué Luc Morelon, porte-parole de Lactalis, interrogé par l'Afp. « Il faut attendre quelques jours », a-t-il ajouté. M. Morelon a toutefois précisé que Lactalis avait envoyé en octobre une lettre aux producteurs d'Entremont. Dans ce courrier, le groupe privé s'engageait à payer aux producteurs d'Entremont le même prix qu'il verse à ses propres producteurs. Soit un prix plus élevé que celui que touchent les fournisseurs d'Entremont.
Du côté de Sodiaal, on ne souhaitait pas mercredi faire de commentaires. Fin août, le ministre avait annoncé en personne le début de négociations entre Sodiaal et Entremont, contrôlé par la Cnp d'Albert Frère, via Unifem. Le groupe Lactalis, également en lice, n'avait finalement pas été retenu. « Notre proposition ne valorisait pas suffisamment la participation d'Albert Frère dans la perspective de son arrivée dans le nouveau tour de table et nous n'étions pas non plus d'accord sur la reprise des dettes d'Entremont », avait alors affirmé à l'Afp Luc Morelon, porte-parole de Lactalis.
L'endettement d'Entremont s'élevait entre 360 et 370 millions d'euros fin 2008. M. Le Maire s'est personnellement engagé sur ce dossier alors que les producteurs de lait sont confrontés à une grave crise en raison de la chute des prix et donc de leurs revenus. Les quelque 6.000 producteurs de lait d'Entremont sont d'autant plus durement touchés par la crise qu'une bonne partie du chiffre d'affaires du groupe est réalisée sur la vente du beurre et du lait en poudre. Ces deux produits industriels ont vu leurs cours mondiaux dégringolé ces derniers mois, avant de connaître un début de redressement depuis plusieurs semaines. Entremont absorbe notamment 30% de la production laitière bretonne, et emploie environ 4.180 personnes, sans compter les producteurs qui lui livrent le lait.
L’Europe cède sa place à l’Amérique du Sud sur le marché des broutards au Maghreb
Au Gaec Heurtin, l’ensilage de maïs 2025 déçoit avec seulement 9 t/ha
John Deere, Claas, made in France… À Innov-Agri, il pleut aussi des nouveautés
Maïs fourrage : « Un silo mal tassé monte rapidement à 15 % de freinte »
Le marché du lait Spot s’agite avec la rentrée
« Pas d’agriculture sans rentabilité ! », rappelle la FNSEA
Facturation électronique : ce qui va changer pour vous dès 2026
Quelle évolution du prix des terres 2024 en Provence-Alpes-Côte d’Azur ?
La « loi Duplomb » est officiellement promulguée
L’agriculture biologique, marginalisée d’ici 2040 ?