« On s'enfonce tous les jours dans nos difficultés » bien que les prix du beurre et de la poudre de lait soit reparti à la hausse sur les marchés internationaux, a déploré Gérard Durand, de la Confédération Paysanne (CP), à Chateaugiron, devant le laboratoire Inter Laitier Loire Anjou Bretagne (Lillab), bloqué depuis une semaine.
« Il y a urgence, il faut absolument qu'on arrive à arracher quelque chose » en matière de prix, a renchéri Jean-François Guitton, responsable de la commission lait au sein de la CP.
Devant cent à deux cents producteurs de lait, réunis à l'appel de la CP, la Coordination rurale (CR) et l'Association des Producteurs de lait Indépendants (Apli), les intervenants ont une nouvelle fois réclamé une table ronde pour renégocier le prix du lait de novembre et décembre 2009. A ce sujet, ils ont dénoncé l'accord « catastrophique » du 3 juin dernier, signé par la Fnpl (Fédération nationale des producteurs de lait), branche lait du syndicat majoritaire (Fédération nationale des syndicats d'exploitants agricoles), seul convié à la table des négociations.
« On ne peut pas faire confiance à la Fnpl pour représenter l'ensemble des producteurs », a estimé M. Guitton.
Le blocage est également en place depuis une semaine à Saint-Lô, au Laboratoire Interprofessionnel Laitier de Normandie (Lilano). Les 200 à 300 personnes qui travaillent au contrôle laitier en Basse-Normandie sont au chômage technique, selon son directeur Alain Bernard. Il en est de même au laboratoire d'Aumale (Seine-Maritime) qui rayonne sur la Haute-Normandie et la Picardie.
« C'est un lieu symbolique qui montre que le lait que nous produisons est de bonne qualité et mérite le revenu décent que nous réclamons », a déclaré Jean-Claude Malo, responsable de la Confédération paysanne. Plusieurs autres laboratoires, dont Carhaix (Finistère), devaient aussi être bloqués à partir de mardi soir.
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