 Les éleveurs de bovins viande à la reconquête des consommateurs (© Terre-net Média) |
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« le boeuf race à viande, un bon morceau d'environnement », cette campagne est relayée par plus de 2.000 artisans-bouchers à travers la France, a précisé François Sillier, président du centre national du boeuf de tradition bouchère qui représente la filière.
L'objectif est de « faire prendre conscience des effets positifs de l'élevage sur l'environnement et l'équilibre du territoire », a affirmé pour sa part Louis Orenga, directeur du Centre d'Information des Viandes (Civ). Il a insisté sur la défense du « modèle français » avec un élevage moyen d'une quarantaine de bêtes qui pâturent la plus grande partie de l'année dans les prairies et n'est mis à l'abri que pendant les mois d'hiver.
L'élevage de bovins est régulièrement stigmatisé pour ses émissions de gaz à effet de serre, en premier lieu le méthane provenant de la rumination et des déjections qui serait responsable de 5 à 6% des émissions de gaz à effet de serre en France. Jean-Baptiste Dollé, expert-ingénieur « élevage et gaz à effet de serre » à l'institut de l'Elevage et auprès de l'Agence de l'Environnement et de Maîtrise de l'Energie (Ademe) a fait valoir que l'entretien de 5 millions d'hectares de prairies par les bovins à viande permettait de compenser près de la moitié de ces émissions.
La France est le premier producteur européen de bovins à viande avec un tiers du cheptel européen. Ce qui n'empêche pas ce secteur d'être l'un des plus en difficultés. Outre une baisse de la consommation de viande, les producteurs ont été confrontés à une hausse de leurs charges.
En 2009, les éleveurs devraient enregistrer une nouvelle année catastrophique avec des revenus ne dépassant pas les 6.000 euros annuels, selon les chiffres communiqués mardi par Jean-Pierre Fleury, secrétaire général de la fédération nationale bovine (Fnb). Le revenu des producteurs avait déjà chuté de 29% en 2007 puis de 22% supplémentaires en 2008, selon les chiffres officiels.
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