 « L’installation d’igloo à veaux est une solution pour le moins pertinente, de même qu’une étable à veaux séparée. » (© Terre-net Média) |
À l’origine, les virus s’installent dans les muqueuses pulmonaires entraînant par la suite le développement d’une infection bactérienne (lire
ici). Pour que ces virus s’installent, le veau peut lui faciliter la tache en ayant au préalable mis en branle une série de facteurs prédisposant. Le premier d’entre eux est d’avoir aspiré du liquide amniotique au moment du vêlage. En effet, s’il inspire du liquide lors de la première inspiration, les choses débutent déjà mal. De fait, ceci doit encore plus inciter l’éleveur à veiller à un bon approvisionnement en colostrum et à une alimentation correcte, deux conditions nécessaires pour mettre le veau sur la bonne voie.
Ensuite, charge à lui de le placer dans un environnement sain.
Proscrire les courants d’air
L’environnement du veau va bien évidemment jouer sur le développement ou non des maladies respiratoires. En effet, un mauvais climat dans l’étable à veaux ou des animaux stressés sont bien souvent à l’origine de l’apparition de ces maladies automnales.
Dans les bâtiments, la ventilation doit être parfaite, sous peine d’entraîner une irritation des poumons en raison d’une accumulation de gaz nocifs, comme l’ammoniac. L’humidité doit également être maîtrisée dans la mesure où elle favorise l’augmentation de la teneur en germes contenus dans l’air ambiant. Une température trop élevée va également induire un état de stress, puisque les veaux peineront encore plus pour respirer. De même, les alternances de températures sont à proscrire, en particulier refroidissement et courant d’air qui accélèrent le développement des germes dans les poumons. Pensez donc à placer la couche des veaux en dehors des courants d’air froids ! Eviter également l’accumulation de poussière.
Microclimat propice à l'animal
Compte tenu de tous ces éléments, il faut reconnaître que l’installation d’igloo à veaux est une solution pour le moins pertinente, de même qu’une étable à veaux séparée. Dans ces deux univers règne en effet un microclimat propice à l’animal, à condition que l’igloo soit évidemment préparé proprement pour recevoir l’animal (nettoyage à la vapeur avant chaque nouvelle occupation, position à l’abri des courants d’air, litière propre…).
En outre, lors du vêlage, il est importante de transférer directement le veau du box à l’igloo sans l’exposer à l’air chargé des vaches.
Le stress est également un facteur favorisant l’apparition et le développement de telles maladies et affectant les défenses immunitaires de l’animal (sevrage, écornage, transport…).
Enfin, si la présence des cas de maladies pulmonaires est régulièrement avérée, la vaccination est bien évidemment recommandée… mais parfois insuffisante. Il faut en effet bien tenir compte des conditions d’élevage et des bâtiments, comme nous venons de le voir. Ainsi, toute mesure d’amélioration de la qualité de l’air est en soi une bonne initiative prise par l’éleveur.
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