 Une zone à risque connue et des conditions pédo-climatiques particulières sans doute à l'origine de ces foyers (© Terre-net Média) |
Le Doubs a été touché à l’été 2008 par un vague de fièvre charbonneuse. Au total, 39 animaux sont morts brutalement, sans symptômes préalables, sur un total de 539 bovins présents dans les lots d’animaux touchés. Les analyses réalisés post-mortem on conclu à la présence de Bacillus anthracis, responsable de la zoonose. 21 foyers ont été touchés, dont la moitié n’a eu qu’à relever la mort que d’un animal. Pourtant, les analyses ont également mis en évidence un taux d’attaque plus important dans les lots de génisses, les vaches semblant moins sensibles. D’après l’Afssa, «
cette différence pourrait être expliquée par une fragilité supérieure des génisses en raison de la présence de maladies intercurrentes et/ou parasitisme plus fréquent, et/ou la mise à disposition pour ces animaux de pâtures de moins bonne qualité ».
Résurgence indépendante
L’enquête réalisée parmi les exploitations touchées a permis de reconstruire « la chronologie probable de l’épisode avec des premières mortalités imputables dès le 12 juin 2008, plus précoces que les premiers diagnostics (3 juillet 2008) ». La rapidité des vaccinations ainsi que la mobilisation des éleveurs, doublée d’une vaccination préventive dans les 15 communes voisines a permis l’extinction de l’épisode. Pourtant, « ni l’analyse de la séquence des cas, ni les échanges avec les éleveurs et les vétérinaires n’ont permis de mettre en évidence un lien épidémiologique global entre les foyers ».
Rester attentif
Et l’Afssa de préciser que cette « résurgence semble être indépendante entre les foyers ou sous-ensembles de foyers ». Pour l’Agence, les conditions climatiques particulières de cette année 2008 (alternance d’épisodes secs et très humides, températures clémentes) associées à un passé connu de fièvre charbonneuse dans cette zone et à une géologie favorable à la conservation de la spore dans le sol pourraient l’expliquer.
Il n’empêche, ces cas de fièvre charbonneuse doivent inciter les éleveurs et la filière dans son ensemble à rester attentifs et à ne pas perdre l’historique des zones touchées par le passé.
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