 Le revenu des agriculteurs en question (© Terre-net Média) |
Depuis septembre 2004, Jean Desessard est Sénateur Vert de Paris et actuellement, membre de la Commission des Affaires sociales. Le 6 octobre dernier, il a rencontré la toute jeune association des producteurs laitiers venue plaider au Sénat la cause de la filière.
Le message est semble-t-il passé puisque dès le lendemain, le Sénateur adressait un communiqué à l’ensemble des rédactions françaises dont nous nous faisons l’écho aujourd’hui.
« La crise laitière revêt des aspects sociaux, économiques et environnementaux très préoccupants. Alors que le prix d’achat aux agriculteurs arrêté au Journal officiel est de 240 €/tonne de lait, il faudrait aujourd’hui un prix de 400 €/tonne pour rémunérer les producteurs au Smic horaire.» Ce niveau de prix permettrait tout juste de rémunérer les producteurs sans leur donner la possibilité de s’adapter aux défis environnementaux.
Pour Jean Desessard, « les producteurs de lait ne sont pas des chasseurs de subventions ! ». Le Sénateur rappelle la position des Verts : le paiement à leur juste prix de l’ensemble des productions agricoles. Par ailleurs, il souhaite une politique favorisant une agriculture de proximité et de qualité. À ce titre, Jean Desessard dénonce le fait que la surproduction européenne contribue à exporter la crise laitière dans les fermes du Sud, particulièrement en Afrique.
À titre de réponse à court terme, Jean Desessard soutiendra la demande de l’Apli d’un prêt accordé aux agriculteurs afin qu’ils puissent passer le cap de la fin de l’année. Cette crise de la production laitière affecte les 87 000 exploitations laitières françaises, et 60% d’entre elles sont actuellement en grande difficulté.
En attendant une modification du système de subventions et le relèvement du prix de la tonne de lait, un prêt conditionné de 15 000 € versé directement aux producteurs est la meilleure solution pour faire face à leurs coûts fixes dans les semaines qui viennent. Le Sénateur interviendra auprès du Gouvernement pour qu’il débloque la somme de 783 millions d’euros, afin d’amorcer une sortie de crise.
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