« Je m'en tiens au ‘‘Bilan de santé’’ de la Politique agricole commune car je veux davantage de libéralisation du marché du secteur laitier », a déclaré aux journalistes le ministre suédois de l'Agriculture Eskil Erlandsson, à son arrivée à la réunion à Bruxelles.
Il était interrogé sur le fait de savoir s'il soutenait les demandes en faveur d'une nouvelle régulation du secteur laitier impliquant le maintien de subventions importantes. Les producteurs, mais aussi la France et plusieurs autres pays européens mènent une campagne en ce sens.
Le "Bilan de santé" de la PAC est le nom donné à une réforme récente de la PAC qui a accentué la libéralisation et la dérégulation du secteur agricole européen, en diminuant notamment les subventions versées.
Lors de la réunion de Bruxelles, un groupe de pays emmené par la France entend demander des mesures concrètes à la Commission européenne. « Je dois écouter les propositions françaises et voir plus tard ce que nous pourrons faire », a dit le ministre suédois. « Nous voulons discuter aujourd'hui des possibilités qui s'offrent à moyen et long terme au secteur laitier européen », a-t-il dit, en excluant que des décisions soient prises dès lundi.
Les pays européens restent divisés sur les moyens de faire face à la chute des prix laitiers, à l'origine de la crise actuelle, entre tenants de la libéralisation et du maintien d'un filet protecteur des pouvoirs publics.
Le secrétaire d'Etat allemand à l'Agriculture, Gert Lindemann, a indiqué lundi vouloir de la Commission européenne des « mesures d'accompagnement » à la hausse en cours des quotas de production laitière dans l'UE, rendue responsable par certains producteurs de la baisse des prix. Il a reconnu toutefois qu'il n'y avait « pas d'unité » entre les pays de l'UE et qu'il serait difficile notamment de revenir sur la hausse des quotas laitiers.
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