"Chacun est libre de faire la grève dans ce pays et chacun a ses responsabilités, la mienne est de répondre au désarroi des producteurs dont le revenu a chuté", a déclaré le ministre au cours d'une visite d'une exploitation laitière à Virville en Seine-Maritime.
Pressé de questions par une cinquantaine d'agriculteurs inquiets, le ministre a rappelé qu'il avait réussi notamment à débloquer une trentaine de millions d'euros de subventions et à obtenir le versement anticipé de certaines aides de la Pac. "Je suis prêt à aller plus loin en réunissant les banques, les assurances, la Mutualité sociale agricole pour discuter de mesures d'accompagnement", a-t-il ajouté.
Institution d'un « contrat équitable »
Mais concernant le long terme, le ministre a répété qu'il était partisan de "mesures de régulation qui garantissent un revenu stable et décent sur plusieurs années". Parmi ces mesures, figurerait l'institution d'un "contrat équitable" entre les producteurs de lait et les industriels portant sur les volumes et les prix.
Bruno Le Maire a indiqué que 16 pays européens sur 27 étaient sur cette ligne et qu'il espérait en convaincre d'autres dans les prochaines semaines tout en soulignant que la négociation était "difficile". Mais il a mis en garde les producteurs contre la tentation de réclamer un retour au système des quotas. "Il ne faut pas soutenir des instruments qui seraient battus en brêche par tout le monde", a-t-il dit en soulignant que certains Etats et la Commission étaient favorables à une "dérégulation totale".
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