Voici leurs témoinages.
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 Hervé Cudelou (30 ans) à droite, Jérome Blouet (31 ans) au centre entourés de leurs collègues de la Manche (© dd)
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Hervé Cudelou (30 ans) et Jérome Blouet (31 ans)
Les nombreuses réunions cantonales organisées dans la Manche par l’Apli nous ont permis de comprendre les idées que l’association défend.
La grève du lait que nous commençons ce soir est le seul moyen de pression qui nous reste dans le contexte actuel.
Aussi, nous ne considérons pas qu’elle constitue une charge. C’est au contraire un investissement pour l’avenir. Avec comme objectif de faire bouger les positions de nos politiques à Paris et à Bruxelles.
On ne veut plus entendre parler de restructuration de la production laitière. Nous avons un bon outil de production et nous voulons vivre de notre production laitière. Nous avons investi pour nous mettre aux normes, et tous les mois nous avons des échéances à régler pour rembourser les emprunts souscrits.
A l’avenir, nous souhaitons que les agriculteurs se réapproprient la filière laitière et que leur parole soit entendue pour que le prix du lait rémunère notre travail.
Si il ne se redresse pas durablement, nous allons droit à l’intégration. Et ça, nous n’en voulons pas. Il n’est pas question que l’on devienne les salariés des transformateurs.
 Yann Hascoet, Marc Julien et un cousin de Yann (© Terre-net Média) |
Yann Hascoet, 24 ans Finistère
On va crever la gueule ouverte si on ne fait pas quelque chose. Installé en gaec sur 150 ha (800.000 litres) avec Christian, mon père et Renan, mon oncle, j’ai 800 euros à rembourser par mois pour mes prêts JA en plus des dettes du gaec (encours de 200.000 euros). Nous avons rejoint l’Apli car leurs positions sont celles d’éleveurs qui sont ancrés à la réalité du terrain : des prix rémunérateurs et un refus de toute contractualisation.
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