La Fédération nationale de producteurs de lait (Fnpl) lance une campagne de communication visant à valoriser le lait produit dans nos campagnes en estampillant du logo « éleveurs laitiers de France » les produits laitiers commercialisés. En commençant ce huit septembre 2009 par les briques de « lait premier prix ».
|
|
«Ce n’est au marché mondial d’excédents de poudre de lait et de beurre de décider des prix du lait dans un pays tel que la France, doté d’une filière lait à forte valeur ajoutée ».
Pour la Fnpl et son président Henri Brichart, la bataille du prix du lait n’est donc pas perdue. Et ce huit septembre 2009, le syndicat l’a fait savoir en présentant une démarche « originale » qui « permettra aux producteurs de lait de mieux valoriser leur lait auprès des consommateurs » selon le président du syndicat.
Accompagné de Thierry Roquefeuil, il a présenté le logo « Eleveurs laitiers de France » qui sera apposé sur les briques de lait « premier prix » en rayons. « L’idée de ce logo est de responsabiliser les achats des consommateurs » et de valoriser ainsi la bonne image qu’ils ont des producteurs de lait français.
Vue de Bruxelles
L’initiative de la Fnpl ne peut pas être dénoncée par Bruxelles puisque la diffusion et l’adoption du nouveau logo ne constitue pas une distorsion de conurrence. Le logo est à la disposition des entreprises et les éleveurs s’assureront qu’il sera bien apposé sur des produits laitiers fabriqués à partir de lait issu de leurs exploitations. |
C’est dans un marché fortement concurrencé par les importations européennes, par les distributeurs de lait à bas prix, alors que le consommateur ne paie pas pour autant moins cher le produit importé, que la Fnpl a lancé sa campagne de promotion.
Le logo « éleveurs laitiers de France » présenté est la propriété du syndicat. Ce dernier a eu l’accord tacite de la quasi totalité des transformateurs d’apposer ce logo sur les briques de lait pour faire savoir au consommateur l’origine du lait acheté. Il ignore qu’une part croissante du lait premier prix consommé est importée.
Connaître l'originie du lait acheté
 Le nouveau logo lancé par la Fnpl (© (DR)) |
La Fnpl souhaite que sa démarche facilite à l’avenir les négociations entre producteurs et les transformateurs « car un produit bien valorisé se négocie mieux que mal valorisé », défend Henri Brichart. Par ailleurs, le syndicat espère que c’est l’ensemble de la filière de transformation du lait qui apposera dans un proche avenir son nouveau logo sur ses produits afin de montrer que les yaourts, les crèmes et autres desserts lactés sont fabriqués à partir de lait produit par les « éleveurs laitiers de France ».
Grève du lait
« Inciter les éleveurs à faire la grève du lait, c’est envoyer les éleveurs dans le mur », a déclaré mardi 8 septembre Henri Brichart, président de la Fnpl. « Ca a laissé des traces dont les éleveurs ont mis du temps à s’en remettre : rancœur et haine entre éleveurs grévistes et non grévistes en plus des pertes sèches de revenu ». Selon le président de la Fnpl, l’instauration de quotas flexibles proposée par certains syndicats est impossible à appliquer à l’échelle des Vingt-sept tant les divergences entre les états membres sont importantes. Et la production laitière est une production lourde qui ne dispose pas de moyens pour réagir à toute nouvelle décision de limite de production. |
Retrouvez les palmarès des concours bovins du Space 2025
Dans le Cotentin, « nous vivons avec 30 vaches et 30 hectares chacun »
270 000 vaches dans le désert algérien, est-ce vraiment possible ? Un agronome décrypte
Madison sacrée grande championne Holstein sur le ring du Space 2025
Logiciel, lactosérum, pailleuse… 4 inventions d’éleveurs primées au Space
La FNSEA appelle à « une grande journée d'action » le 26 septembre
« Pas d’agriculture sans rentabilité ! », rappelle la FNSEA
Face à une perte de compétitivité inédite, accompagner davantage les agriculteurs
Comment préparer une vache à la césarienne
Le Grand Ouest met la main à la poche pour la recapitalisation bovine