 Henri Brichart, président de la Fnpl et son directeur (© Terre-net Média ) |
«Ce n’est pas le lait en France qui est cher, c’est celui de nos partenaires européens qui ne l’est pas assez ! », a déclaré Jean Michel Lemétayer. « Et à voir ce qui se passe chez nos voisins, on peut se demander quel serait le prix du lait payé aux éleveurs français si aucun accord sur le prix n’avait été conclu le 3 juin dernier. »
C’est en ces termes que le président de la Fnsea a abordé la question du lait lors que la conférence de presse d’automne ce 2 septembre 2009.
Cet accord essentiel sur le prix (27 c/l) entre producteurs, industriels et coopératives donne aux professionnels le temps de réfléchir à la forme que prendront les contrats qui lieront, comme avant l’instauration des quotas, les éleveurs laitiers à leur collecteur. La loi de modernisation de l’agriculture sera à ce titre l’occasion de poser les bases d’un nouveau modèle de contractualisation. Il donnera plus de pouvoir aux agriculteurs, et aux producteurs de lait en particulier.
La loi de modernisation de l’agriculture pourrait mentionner des mesures fiscales favorisant l’acquisition de parts de coopératives ou d’actions d’industries, ces titres permettant alors aux agriculteurs d’être représentés et de donner l’occasion de s’exprimer. Ils les lieraient aussi à leurs industriels, ce qui garantirait des débouchés à leurs productions.
Selon Jean Michel Lemétayer, la contractualisation est le seul recours, en cette période de dérégulation, pour éviter aux producteurs laitiers de rentrer dans un schéma d’intégration similaire à ceux des éleveurs de veaux de boucherie ou de volailles. En attendant, « le document de travail sur la contractualisation (voir article) émanent de la Fédération nationale de la coopération laitière est un premier élément apporté au débat qui ne fait que commencer, estime Henri Brichard, président de la Fncl. En tirer des conclusions serait maladroit et inopportun ».
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