 Toujours pas de prix rémuénérateur s.(© Terre-net Média) |
La Coordination rurale se
« félicite qu’enfin l’Observatoire des prix et des marges se soit doté des moyens de mieux comprendre les écarts entre les prix au départ de la ferme et ceux payés par les consommateurs».
Mais « observer ne suffit pas ». « L’Observatoire ne mentionne même pas la marge des producteurs, pourtant facile à calculer, qui est négative depuis des mois. »
A l’avenir, il « devra notamment permettre d’identifier la marge réelle de chaque intervenant quand un même produit de base, le lait de ferme, est décomposé en différents produits de consommation comme le lait écrémé Uht, le beurre, les fromages dans leur grande diversité, le yaourt, les poudres de lait ou les produits à haute valeur ajoutée ».
La Confédération paysanne souligne que le travail effectué reflète imparfaitement les politiques de prix et de marges des acteurs de la filière. Les «constats ne portent que sur 50% du volume de lait produit en France, transformés en produits de grandes consommations (lait Uht, beurre, fromages, yaourts).
Le comité de pilotage de cet observatoire ne met pas en évidence les marges négatives des producteurs, et met seulement en lumière que les consommateurs ne bénéficient pas de la baisse des prix payé aux paysans ! »
Toujours selon le syndicat de Bagnolet, les résultats publiés par l’observatoire n’expliquent pas « les raisons de la crise, dont sont victimes les producteurs ». Mais il est vrai, « hélas », qu’il n’avait « pas pour mission de remonter aux véritables causes de l’effondrement du prix du lait. Ces causes sont les stocks de produits industriels échangés sur le marché mondial, dont les prix s’effondrent ».
« Pour la Confédération paysanne, l’urgence est que le prix à la production augmente, grâce à l’application par les pouvoirs publics d’une politique d’adéquation entre l’offre et la demande de consommation européenne ».
Même son de cloche à la Coordination rurale. « Il est urgent de renouer avec une politique vertueuse de régulation européenne de la production et des prix du lait ». Et d’apporter « dans l’immédiat les soutiens économiques nécessaires aux agriculteurs sous forme de prise en charge notamment de cotisations sociales ou d’intérêt de différés de remboursement d’emprunts ».
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