 Les JA ont présenté un cercueil pour illustrer le malaise du monde agricole. (© Terre-net Média) |
La première journée de la foire de Libramont a été marquée par les déclarations des agriculteurs et la remise de leurs revendications aux ministres de l'Agriculture belges.
Sur la foire cette année, ce n’est pas seulement la fête. On parle aussi de crise, de difficultés. Le baromètre du Crédit agricole cherche à objectiver la confiance qu’ont les agriculteurs dans l’avenir de leur profession.
Alors que l’indice global de confiance dans l’avenir du secteur agricole par les agriculteurs eux-mêmes était resté stable entre 2007 et 2009, cette année est marquée par effondrement de l’indice. 40% des Flamands et 31% des Wallons ont confiance en l’avenir de leur secteur.
Ce sont les filières bovins lait, bovins viandes et les élevages bovins mixtes qui ont le moins confiance dans l’avenir de l’agriculture. En revanche les entreprises spécialisées dans les fruits et légumes, l’horticulture et dans une moindre mesure l’élevage porcin, se montrent plus confiants. Mais l’enquête révèle que tous les secteurs sont marqués par la crise, contrairement aux années précédentes où seules quelques filières étaient touchées.
Des problèmes de liquidités
Globalement, l’indice de confiance diminue avec l’ancienneté. Les jeunes sont plus optimistes que leurs aînés, et cela est un signe positif pour l’agriculture, car ce sont des entrepreneurs.
Beaucoup d’agriculteurs sont en difficulté et ont des problèmes de liquidités. « Cette crise du monde agricole concerne aussi les banques et les acteurs de la chaîne d’approvisionnement. Et si les prix des matières premières augmentent effectivement en 2010-2011 comme certains le prédisent, alors il va falloir trouver des solutions ensemble rapidement. » explique Luc Versele, président du comité de direction du Crédit agricole.
Autre signe de la dégradation de la confiance des agriculteurs, la diminution de la volonté d’investir et la nécessité d’un revenu complémentaire extérieur pour survivre. « Là où l’année passée 75% des agriculteurs avouaient ne pas avoir été capables d’adapter leurs prix de vente à la hausse suite à la flambée des coûts de production, ce pourcentage est aujourd’hui monté à 88%. » constate Luc Versele.
Les anomalies génétiques qui impactent le troupeau laitier français
Le Herd-Book Charolais propose un outil pour prévoir la longévité des vaches
Les élevages bovin viande bio rentables, malgré seulement 0,05 €/kg de plus qu’en conventionnel
« Nous avons investi 1,1 M€ pour avoir une vie normale »
Les députés adoptent une série d'amendements attendus par les agriculteurs
L'Union européenne veut renforcer le soutien aux jeunes agriculteurs
Savencia et Eurial réduisent ensemble leur empreinte carbone
Forte tension sur les engrais azotés : les prix flambent en Europe
Qui sont les gagnants et les perdants de la Pac 2023-2027 ?
Comment inciter les éleveurs à se lancer en bio ?