«J'aimerais avoir une baguette magique» pour faire remonter les prix, «mais je n'en ai pas», a déclaré la commissaire européenne à l'Agriculture Mariann Fischer Boel, tout en reconnaissant que la crise actuelle était «très grave» et «l'empêchait parfois de dormir».
Invitée par les ministres de l'Agriculture à apporter une réponse à la baisse de 50% des prix du lait depuis fin 2007 qui met en danger la survie de nombreux producteurs, la commissaire danoise a reconnu son impuissance et n'a présenté que des mesures techniques d'ampleur limitée. Bruxelles propose aux ministres d'une part de faciliter l'octroi d'aides publiques nationales aux exploitants en difficulté (ce qui potentiellement pourrait permettre de verser jusqu'à 15.000 euros à chaque producteur d'ici fin 2010).
D'autre part, elle suggère une gestion un peu plus rigoureuse des quotas (plafonds de production) laitiers. Les pays, comme la France, qui n'atteignent pas actuellement leur quota national auraient la possibilité de punir les exploitants qui dépassent leur plafond individuel et d'utiliser les fonds ainsi récoltés «pour financer l'abandon volontaire de la production de lait».
En revanche, Bruxelles refuse l'idée d'une prime à l'abattage des vaches et surtout rejette à la fois une baisse des quotas de production -demandée par une partie de la profession- ou un gel, suggéré par l'Allemagne et la France.«Je vous en prie, ne faites pas des quotas un bouc émissaire facile», a plaidé Mme Ficher Boel à l'adresse des exploitants, car ils ne sont pas selon elle à l'origine de la chute des prix. Les quotas ne sont pas atteints aujourd'hui à l'échelle de l'UE, ce qui prouve que c'est seulement la baisse de la demande de produits laitiers en Europe et dans le monde qui est à l'origine de la crise, argue la commissaire.
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