A la sortie de la réunion de la filière laitière qui rassemblait ce mercredi 15 juillet, l’ensemble des acteurs de la filière lait et les syndicats majoritaires, Bruno Le Maire, ministre de l’Alimentation, de l’Agriculture et de la Pêche et Hervé Novelli, secrétaire d’Etat chargé du Commerce, de l’Artisanat, des Pme, du Tourisme, des Services et de la Consommation « ont pris les mesures nécessaires à une meilleure organisation de la filière laitière ».
Ils ont déclaré, dans un communiqué commun, compter sur les « résultats du travail mené par l’observatoire des prix et des marges sur la filière laitière », qui seraient publiés avant la fin du mois de juillet pour lancer une véritable opération de transparence sur les prix. Et ils « soutiennent la mise en place d’un label " Lait de France" sur une base volontaire ».
D’ici le 30 septembre 2009, les deux ministres, « convaincus que l’avenir de la production laitière en France passe notamment par une contractualisation au sein de la filière », ont « demandé au Conseil
|
Bruno Le Maire et Hervé Novelli « poursuivront leur engagement au niveau européen pour défendre une régulation des marchés à l’échelle européenne et la mise en place des instruments communautaires nécessaires. Un groupe franco-allemand, ouvert à tous les autres Etats membres, sera mis en place à cette fin ».
|
général de l’Agriculture, de l’Alimentation et des Espaces Ruraux et au Service du contrôle général économique et financier d’assurer une mission de suivi et d’accompagnement du travail mené au sein de l’interprofession laitière sur ce thème ».
Une seconde mission « destinée à améliorer la compétitivité de la production et de la transformation au sein de la filière laitière » sera confiée au conseil général de l’agriculture.
Réactions syndicales
La réunion de la filière laitière a été l’occasion pour Bruno Le Maire et Hervé Novelli de rappeler l’importance qu’ils attachent à l’accord adopté le 3 juin par l’interprofession laitière élaborant des indices de prix et informant la filière sur les prix moyens du lait sur l’année 2009.
 L'observatoire sur les marges fera la transparence sur les prix pratiqués. (© Terre-net Média) |
Présente à la réunion, la Confédération paysanne a demandé au ministre « une baisse de la production laitière européenne entre 5% et 7% et l'élimination des stocks de beurre et de lait en poudre ».
Pour en savoir plus sur les réactions de la confédération paysanne à la sortie de la réunion, lire la brève Afp.
« Sans apporter de réponse à la très grande détresse des producteurs de lait », la Coordination rurale se félicite des premiers signaux adressés à l'ensemble des acteurs du secteur laitier. Dans un communiqué du 15 juillet, elle estime que « la réunion de filière a permis de clarifier la position officielle du gouvernement sur plusieurs points» comme par exemple:
- la volonté de rompre avec les anciennes habitudes de cogestion ne consultant qu'une partie du syndicalisme agricole a été clairement exprimée,
- l'objectif annoncé par Bruno Le Maire a été celui d'obtenir un prix juste permettant le maintien d'une production de lait sur l'ensemble du territoire à partir d'exploitations de dimension raisonnable.
La CR souligne aussi que:
- l'abandon par le ministre de la revendication sur les quotas laitiers se traduit par une volonté de mettre en place un système efficace d'organisation et de maîtrise de la production de lait européenne,
- la contractualisation ne pouvait présenter un intérêt que dans le cadre d'un marché du lait européen organisé et régulé.
Toutefois la CR et l’Opl restent sur leurs gardes et projettent de poursuivre leur combat pour un prix juste si l’évolution de la situation ne laisse entrevoir aucune amélioration notable pour les éleveurs.
Les anomalies génétiques qui impactent le troupeau laitier français
Le Herd-Book Charolais propose un outil pour prévoir la longévité des vaches
Les élevages bovin viande bio rentables, malgré seulement 0,05 €/kg de plus qu’en conventionnel
« Nous avons investi 1,1 M€ pour avoir une vie normale »
Les députés adoptent une série d'amendements attendus par les agriculteurs
L'Union européenne veut renforcer le soutien aux jeunes agriculteurs
Savencia et Eurial réduisent ensemble leur empreinte carbone
Forte tension sur les engrais azotés : les prix flambent en Europe
Qui sont les gagnants et les perdants de la Pac 2023-2027 ?
Comment inciter les éleveurs à se lancer en bio ?