La prolongation d'un régime d'aide ciblée décidée lundi pour les producteurs de lait en Europe est une mesure "inutile", a estimé mardi le président de la fédération allemande du secteur (Bdm), ajoutant sa voix celle du gouvernement italien.
«Chaque euro qui est injecté ici est inutile», a dénoncé Romuald Schaber dans le quotidien Neue Osnabrücker Zeitung. Les ministres européens de l'Agriculture se sont entendus lundi pour prolonger un régime d'aide ciblé aux producteurs de lait, qui protestent contre la baisse des prix.
Ce système prévoit des achats de beurre et de lait en poudre à un tarif garanti avec des fonds publics, lorsque les prix sur le marché descendent trop bas. Les produits sont ensuite stockés et revendus ultérieurement. Il devait prendre fin au 31 août mais les ministres ont soutenu l'idée d'une prolongation jusqu'à fin février 2010. Pour M. Schaber, ceci ne va pas aider les producteurs car «les prix du lait ne vont pas augmenter ainsi». «Cela ne fait que repousser le problème. Le réveil difficile se produit plus tard, quand les produits stockés sont de nouveau sur le marché», a-t-il averti. Les autorités italiennes se sont également dites absolument opposées" à la proposition de la Commission de racheter du lait en poudre et du beurre et ont préconisé des mesures structurelles.
«Les 600 millions d'euros qui vont être dépensés pour retirer du marché du lait en poudre et du beurre pourraient servir à aider les quelques milliers d'entreprises aujourd'hui en difficultés à se retirer du marché», a souligné le ministre italien de l'Agriculture Luca Zaia, dans un communiqué envoyé à l'Afp à Bruxelles.«Nous n'avons pas peur d'être seuls sur cette ligne, car nous savons que nous sommes soutenus par la très grande majorité des éleveurs en Italie, et très certainement aussi en France et en Allemagne», soutient le ministre.
L'Italie produit régulièrement plus de lait qu'elle n'est autorisée à le faire en Europe, du fait notamment du succès de certains de ses produits phares sur le marché, comme la mozzarella ou le parmesan, et doit pour cela payer des pénalités. Rome milite de ce fait depuis longtemps pour une hausse des quotas de production, et leur suppression à terme.
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