Belle réussite pour cette ouverture, qui marque véritablement le début de la saison de la commercialisation dans le Brionnais. Après plus de 500 ans d’existence, le marché de gré à gré, passe au numérique avec un marché au cadran « dernière génération ».
![]() Le montant des travaux du marché au cadran de Saint-Christophe en Brionnais s'élève à 3 millions d'euros. (© Acti-ouest pour Terre-net Média) |
En 6 mois, le nouveau marché au cadran de Saint-Christophe-En-Brionnais est sorti de terre, pour arriver comme prévu, au début de la saison de commercialisation des broutards. 6 heures 15, après une longue nuit de finition le dernier boulon est fixé sur le ring de présentation, par Jacky Buisson (directeur du marché) et son équipe. 6 heure 25 ouverture des premières mises aux enchères, réalisé par Antoine Gronfier, nouveau chef des ventes. Ce coup d’envoi est particulièrement réussi, car ce sont quelque 626 broutards, taurillons et femelles de moins de 2 ans qui ont défilé sur le ring auto pesant.
Avertis quelques jours auparavant de la quantité d’animaux qui serait mise en vente, de nombreux acheteurs de Saône-et-Loire et des départements limitrophes ont fait le déplacement et investi les 75 pupitres d’achats. Un acheteur Italien avait même été convié à cette première. Cet opérateur a acheté à lui seul 20 % du marché, avec une expédition directe sur l’Italie.
Re-dynamisation du commerce régional
Fort de ce premier succès, la nouvelle mouture du marché de Saint-Christophe-En-Brionnais, fait déjà des émules. De nombreux éleveurs et négociants qui s’étaient détournés du marché de gré à gré ont fait connaître leur intérêt pour ce nouveau mode de commercialisation pour la région. « Avant il fallait faire plus de 100 km pour aller à Moulins-Engilbert » confie un éleveur. Ce projet n’est pas destiné à déshabiller les autres marchés, mais plutôt à proposer un nouveau dynamisme commercial dans le Brionnais, avec un outil de proximité performant. On peut parler de re-dynamisation du commerce régional.
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Mobilisation pour un projet de 3 millions d'euros Le projet de nouveau marché au cadran de Saint-Christophe-En-Brionnais, mûrement réfléchit et lancé en 2002, est le fruit d’une forte mobilisation de la municipalité, de la communauté d’agglomérations (gestionnaire du marché) et des éleveurs du Brionnais, qui ont su attirer l’attention et l’intérêt des autorités de tutelle pour mener à bien ce projet au service des éleveurs. Cet investissement est colossal pour la petite communauté de commune de Sémur-En-Brionnais (5.000 habitants pour 14 communes). Le montant des travaux s’élève à près de 3 millions d’euros, dont 1,2 million de subventions. Si l’état, la région et le département ont décidé de financer ce nouveau cadran, c’est pour doter la Saône et Loire et le Brionnais d’un outil commercial performant destiné à soutenir l’élevage Charolais dans la région. |
Au niveau technique, c’est un vrai bonheur, les concepteurs ont tout fait pour assurer d’une part, la sécurité de la vingtaine de bouviers qui trient et approvisionnent le ring, mais également, le bien-être animal avec des cases équipées de tapis anti-stress et de point d’abreuvement (très appréciés par les acheteurs : moins de fatigue pour les animaux). Pas un bruit de barrière puisque le ring des ventes est équipé de portails entièrement automatisés.
Les éleveurs repartent directement avec leur chèque
Le marché est encadré par une société d’économie mixte. Les éleveurs adhérant et ayant annoncé leurs animaux repartent directement avec leur chèque. Une garantie des paiements est assurée par cette structure. Ce qui devrait attirer de nombreux opérateurs, séduits par la transparence du système. Après la peser de l’animal ou du lot, la mise aux enchères grimpantes est lancée, et le dernier mot revient au propriétaire qui accorde ou non la vente.
Ce programme intègre également l'environnement, puisque les concepteurs ont souhaité non seulement récupérer les eaux des toitures pour les lavages, mais aussi profiter du renouvellement des couvertures amiantées pour installer plus de 7000 m2 de panneaux photovoltaïques. Avec une production d’environ 400.000 Kw par an, cet outil sera capable de subvenir aux besoins d’une petite ville de 1.500 habitants. Cette deuxième tranche devrait débuter dans les mois à venir.

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