 Le prix au détail de la viande bovine a augmenté en moyenne de 9% alors que le prix à l’éleveur chutait de 8% (© Terre-net Média) |
Les éleveurs de viande bovine sont actuellement mobilisés dans toutes les régions, dans le cadre de l’action « vérité sur les marges » engagée par la Fnsea, pour faire entendre leur détresse et l’impératif d’un plus juste prix de rémunération de la production.
La chute des cours constatée depuis des mois (pénalisant de -5 à -10% la valeur des bovins vendus) illustre directement la pression subie par les éleveurs. Celle-ci résulte d’un rapport économique totalement déséquilibré avec l’aval et la grande distribution, suite au démantèlement par Bruxelles des mesures de régulation des marchés.
L’analyse récente diffusée par l’organisation de consommateurs UFC-Que choisir soulignait d’ailleurs qu’une large part de l’écart croissant entre prix production et prix détail demeurait « inexpliquée ».
Sur la période récente, en l’espace de moins de 3 ans, les indices diffusés par les Pouvoirs publics sont éloquents : le prix au détail de la viande bovine a augmenté en moyenne de 9% alors que le prix à l’éleveur chutait de 8%. Les éleveurs n’attendront plus : ils exigent la transparence des marges, et une régulation par les pouvoirs publics !
L’exaspération des éleveurs est d’autant plus vive qu’ils traversent une situation de crise de revenu depuis plus de deux ans, dont ils ne voient pas l’issue. Avec des trésoreries pour la plupart négatives, ils ne pourront tenir longtemps dans de telles conditions économiques.
Suite à une réunion difficile de son Conseil d’administration, et l’expression par les responsables régionaux des attentes fortes d’éleveurs très remontés sur le terrain, la Fnb renouvelle l’appel lancé aux pouvoirs publics pour un plan d’aide d’urgence à la trésorerie des exploitations d’élevage. Les éleveurs, asphyxiés par l’ampleur des charges, revendiquent un allègement exceptionnel par l’Etat des charges financières, et le paiement immédiat de l’ensemble des aides en attente. Dans cette perspective, la Fnb demande à être reçue par le Ministre de l’Agriculture pour la mise en place de ce plan d’urgence.
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