
Alors que les négociations sur le prix du lait se sont conclues sur un accord pour un prix moyen de 280€/1.000l cette nuit, les réactions fusent de tous côtés. L’accord trouvé est loin de satisfaire tout le monde.
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De son côté, le ministre de l’agriculture Michel Barnier a déclaré sur RTL que « s'il y a eu un accord, c'est que finalement chacun a fait un effort, les éleveurs qui demandaient plus et les industriels qui voulaient payer moins ».
La Fnsea juge l’accord trouvé « insatisfaisant mais indispensable ». Le syndicat majoritaire a ainsi déclaré dans un communiqué : « Malgré la déception des producteurs, fortement mobilisés ces dernières semaines, la Fnsea considère que la Fnplait a pris une position courageuse et que cet accord était indispensable. En effet, si une solution n’était pas trouvée rapidement, les prix seraient restés à des niveaux catastrophiques. Les producteurs auraient ainsi été laissés dans le chaos de la volatilité des prix et des volontés des laiteries. Le nivellement par le bas n’est, ni une politique, ni une stratégie d’avenir. » La Fnsea estime être « loin du compte des attentes des producteurs » et dénonce « le manque de transparence et d’équité dans la filière ».
Hier soir, avant la conclusion de l’accord, la confédération paysanne affirmait la position suivante dans un communiqué de presse : « Plutôt pas d’accord qu’un accord qui sacrifie la moitié des producteurs ». Pour le syndicat de Bagnolet, « la moitié des producteurs de lait n’est pas représentée à la table des négociations sur la fixation du prix du lait. Les discussions sont engagées sur des propositions inacceptables (290 euros/1000 litres), demandées par les représentants professionnels du seul syndicat de producteurs présent : la Fnpl, branche laitière de la Fnsea ». La confédération paysanne refusait également l’hypothèse de tout accord contractuel entre les producteurs et les laiteries. Il faut donc s’attendre à de nouvelles réactions du syndicat.
Les JA s’inquiétaient hier de la proposition de Michel Barnier d’accompagner la filière (une enveloppe de 30 millions d’euros a depuis été décidée), « au risque de pérenniser une situation où le prix payé aux producteurs en dessous de son coût de revient ! » selon le syndicat.
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