Deux syndicats minoritaires, la Confédération paysanne et la Coordination rurale, ont de leur côté organisé une manifestation interrégionale à Rennes, qui a rassemblé de 500 (police) à plus de 1.000 personnes (Coordination rurale) dans l'après-midi.
De la poudre de lait a été répandue devant la préfecture de région. Une délégation d'éleveurs a rencontré le directeur régional de l'agriculture et devait rencontrer le préfet de région. Des coopératives ou sites de grands groupes agroalimentaires ont été bloqués dans le Calvados (Elle-et-Vire à Vire ou encore Lactalis à Lisieux), mais aussi dans le Morbihan (sites Lactalis et Entremont), en Sarthe (Bel et Candia), dans l'Orne, l'Ille-et-Vilaine, le Finistère, les Côtes d'Armor, en Vendée (coopératives Ucal à Belleville et Usval à Mareuil).
"Plus rien n'entre ni ne sort" des deux usines vendéennes bloquées, a notamment expliqué à l'Afp Joël Limouzin, président de la Frsea des Pays de la Loire, présent sur le site de Belleville. Selon lui, les éleveurs veulent "un écrit officiel des directions de groupes industriels stipulant qu'ils commencent la négociation avec les producteurs sous l'égide des médiateurs" nommés par le gouvernement pour régler cette crise qui s'est cristallisée il y a deux semaines. "Le démarrage de la base de discussion, ce sera un minimum de 305 euros (les 1.000 litres) lissés sur l'année" alors que les prix tournent actuellement autour de 210 euros, a-t-il souligné.
Selon les agriculteurs, le prix du lait payé aux producteurs est de 30% inférieur à celui d'avril 2008. Des grandes surfaces ont également été la cible des éleveurs, comme à Loudéac (Côtes d'Armor), où une soixantaine d'éleveurs laitiers ont rempli plusieurs chariots de produits laitiers dans différentes enseignes de la ville, avant de les distribuer aux passants ou aux automobilistes.
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