"Il faut d'une manière ou d'une autre préserver les outils que nous avons, y compris les outils de maîtrise de la production que sont les quotas aujourd'hui", a déclaré le ministre français de l'Agriculture Michel Barnier, à son arrivée à une réunion avec ses collègues européens à Bruxelles. "Moi, je ne me résous pas à voir disparaître les quotas laitiers sans qu'on ait trouvé un autre système de maîtrise de la production", a-t-il déclaré, en jugeant que la hausse des quotas (plafonds autorisés de production) depuis deux ans jouait un rôle dans la chute actuelle des prix.
"On voit bien qu'on a besoin d'une gouvernance européenne"
"Je pense qu'une partie de la crise est liée à la surproduction", a-t-il ajouté devant les journalistes, reprenant à son compte une critique exprimée par les milliers de producteurs laitiers européens qui manifestaient lundi dans plusieurs pays de l'UE face à la chute de leurs prix. "On voit bien qu'on a besoin d'une gouvernance européenne, on ne peut pas laisser l'agriculture et l'alimentation à la seule loi du marché. On a besoin de maîtrise des productions (car) la loi du marché c'est toujours la loi du plus fort et du moins disant économique, social et environnemental", a ajouté M. Barnier.
Les pays de l'UE ont entrepris depuis deux ans d'augmenter progressivement de 1% chaque année ces quotas, avant leur disparition prévue fin mars 2015. Selon le syndicat européen de la profession (European milk board), cette décision n'a fait qu'alimenter la surproduction et accélérer la chute des prix. Une version contestée par la Commission européenne qui met la baisse des prix sur le compte de la crise économique mondiale. "Les quotas ne sont pas la raison pour les prix bas car nous ne produisons pas plus qu'avant" leur augmentation, a dit lundi la commissaire à l'Agriculture Mariann Fischer Boel. "C'est simplement une question de demande plus faible", a-t-elle ajouté.
« Ensiler 38 ha de maïs, c’est rentrer l’équivalent de 75 000 € de stock »
L’Europe cède sa place à l’Amérique du Sud sur le marché des broutards au Maghreb
Au Gaec Heurtin, l’ensilage de maïs 2025 déçoit avec seulement 9 t/ha
John Deere, Claas, made in France… À Innov-Agri, il pleut aussi des nouveautés
Maïs fourrage : « Un silo mal tassé monte rapidement à 15 % de freinte »
« Pas d’agriculture sans rentabilité ! », rappelle la FNSEA
Quelle évolution du prix des terres 2024 en Provence-Alpes-Côte d’Azur ?
La « loi Duplomb » est officiellement promulguée
Biométhane ou électrique, les alternatives au GNR à l’épreuve du terrain
Facturation électronique : ce qui va changer pour vous dès 2026