"On va bloquer les laiteries lundi" pour protester contre l'effondrement des cours des prix du lait payé aux producteurs par les industriels, a affirmé M. Lemétayer. Selon les agriculteurs, le prix du lait payé actuellement par les industriels privés et coopératifs aux producteurs est de 30% inférieur à celui d'avril 2008. Ils réclament un prix de 305 euros les mille litres, alors qu'il tourne actuellement autour de 210 euros.
"Le salut viendra d'une négociation nationale"
Le président de la Fnsea, en organisant cette "nouvelle journée d'action", entend dénoncer la "baisse des prix qu'on ne retrouve pas dans les linéaires" des magasins. M. Lemétayer, lui-même producteur laitier, a affirmé que "le salut viendra d'une négociation nationale" entre producteurs et industriels. "Cette négociation devrait fixer un cadre, pas un prix", pratique désormais interdite par Bruxelles et l'admnistration française, a reconnu M. Lemétayer.
Le président de la Fnsea a dénoncé l'attitude des industriels privés qui se font "plus de soucis" pour verser "des dividendes aux actionnaires" que de payer un prix rémunérateur aux producteurs. L'ancien président de la Fédération nationale des producteurs laitiers (Fnpl) s'en est également pris à Michel-Edouard Leclerc, président des centres Leclerc, qui "se moque du monde en faisant de très belles marges" alors qu'il se vante de pratiquer les prix les plus bas.
Les producteurs de lait avaient maintenu la pression mercredi, principalement en Bretagne, Pays de Loire, Alsace et à Paris, bloquant les collectes ou menant des opérations dans les hypermarchés, accusés de dégager des marges substantielles. La collecte de lait avait été totalement arrêtée dans plusieurs départements bretons et des Pays de Loire, a résumé mercredi soir Laurent Bousses, animateur de la section lait de la Frsea de l'Ouest.
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