Journée d'actions des producteurs mardi dans toute la France

La fédération nationale des producteurs de lait (Fnpl) organisera mardi une journée d'actions pour protester contre les pouvoirs publics qu'elle rend responsable de la crise que connaît le secteur avec la chute des prix du lait, a-t-on appris mercredi auprès du syndicat.

Des actions vont être menées en régions et dans les départements devant les préfectures, a indiqué Gilles Psalmon, directeur de la Fnpl à l'Afp. Ces derniers jours, les producteurs ont déjà manifesté devant plusieurs usines. Une cinquantaine de producteurs ont barré l'accès de la fromagerie Gillot, à Saint-Hilaire-de-Briouze (Orne), tandis qu'un autre groupe d'éleveurs ont empêché l'accès à l'usine Danone de Ferrières-en-Bray (Seine-Maritime). Près de Rodez (Aveyron), une soixantaine de manifestants ont aspergé de lait et de poudre de lait les représentants de l'industriel Lactalis. La Fdsea et les Jeunes Agriculteurs de l'Orne ont par ailleurs appelé à des "opérations coup de poing" dans les laiteries du département dans la soirée de mercredi.

"un niveau jamais atteint par le passé"

A l'origine de la colère des producteurs, le prix du lait qui va baisser d'environ 30% pour le mois d'avril, selon les calculs du syndicat, émanation de la Fnsea, principale organisation syndicale française. Les agriculteurs devraient toucher un prix avoisinant les 210 euros pour 1.000 litres contre 305 euros au début de l'année, "un niveau jamais atteint par le passé, y compris en 2006, année où le prix du lait a atteint un seuil historiquement bas", selon la Fnpl dont les chiffres sont similaires de la Confédération paysanne.

Le prix d'avril "est largement en dessous des coûts de production, estimés à au moins 260 euros", ajoute la Fnpl. "C'est insupportable et la Fnpl tient à alerter solennellement les industriels et les pouvoirs publics sur les risques de réactions extrêmes des éleveurs", selon un communiqué des producteurs. La Fnpl reproche aux pouvoirs publics d'avoir signé une réforme de la politique agricole commune (Pac) en 2003 qui a mis fin à la politique de régulation du marché. Le syndicat regrette aussi la décision de la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (Dgccrf) qui a mis fin en 2008, au motif d'une distorsion de concurrence, au système de négociations des prix du lait qui prévalait depuis une dizaine d'années.

Aperçu des marchés
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Vaches, charolaises, R= France 6,92 €/kg net +0,08
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