Des carcasses au régime

Article réservé aux abonnés.

Des carcasses au régime

Sur l’année 2009, la production de jeunes bovins devrait se replier d’environ 4% : après la baisse des coûts de l’aliment du bétail, les éleveurs devraient donc à nouveau repartir sur des poids de carcasse en légère reprise, estime l’Institut de l’élevage*. Des chercheurs suisses ont voulu savoir si certaines races étaient plus enclines à produire des carcasses légères que d’autres.

« Les carcasses légères sont aujourd’hui de plus en plus demandées sur le marché », explique André Chassot, de la station de recherche Agroscope de Posieux précisant qu’en Suisse, « les broutards issus de vaches allaitantes sont finis sous la mère et abattus au sevrage au plus tard à l’âge de dix mois ». Les autres animaux sont orientés vers la production de carcasses de 300 kg. «Le marché a toutefois évolué et on note une demande croissante pour des poids de carcasses intermédiaires, inférieurs à 280 kg. »

Une mère laitière ou à viande ?

Pourtant, les cheptels ont davantage évolué ces dernières années vers l’utilisation de races à viande spécialisées, plutôt tardives. « Nous avons donc décidé de mener un essai pour tester la production de carcasses légères, de qualité optimale (état d’engraissement et conformation) avec des races à viande de grand format. Nous avons également voulu étudier l’effet du type de vache-mère, de type lait (Red Holstein x Limousin) ou viande (pure race limousine), sur les performances post-sevrage des broutards », précise le chercheur suisse.


Les cheptels ont davantage évolué ces dernières années
vers l’utilisation de races à viande spécialisées, plutôt tardives.
(© Terre-net Média)

Deux lots ont donc été constitués pour permettre la comparaison type lait et type viande (lire les résultats). Pour cela, un taureau de race limousin lui aussi a été utilisé sur les deux lots. Jusqu’au sevrage (10 mois), l’alimentation était exclusivement herbagère. Après le sevrage, la finition s’est faite sur la base d’un mélange ad libitum d’ensilage maïs et herbe «dans une proportion 3 :1, complétée par un aliment concentré permettant d’atteindre un GMQ de 1300 g ».

Résultats

Les conclusions de l’essai indiquent que :
• le caractère laitier ou allaitant de la mère et les performances pré-sevrage des broutards ont eu peu d’effets sur leur performances d’engraissement post-servage, hormis sur la durée de finition ;
• dans un système de production naisseur-finisseur, a fortiori en zone herbagère, il est préférable d’utiliser des mères à caractère laitier ;
• pour produire des carcasses légères (compris entre 260 et 280 kg) de qualité optimale de pure race à viande de grand format, la concentration énergétique de la ration doit être au minimum de 7,5 MJ NEV/kg de MS.

« La finition permet dans tous les cas d’obtenir une qualité de carcasse idéale » conclut André Chassot.

Aperçu des marchés
Vaches, charolaises, U= France 7,05 €/kg net +0,06
Vaches, charolaises, R= France 6,92 €/kg net +0,08
Maïs Rendu Bordeaux Bordeaux 190 €/t =
Colza rendu Rouen Rouen 465 €/t +3

Météo

Tapez un ou plusieurs mots-clés...