 Davantage de restitions à l'export (© Terre-net Média) |
«Des mesures immédiates sont vitales pour les éleveurs et pour les milliers d’emplois que génère la filière porcine » (Fédération nationale porcine).
Après deux années de crises, leurs finances sont exsangues. Un naisseur engraisseur de 200 truies a perdu 123.000€ en moyenne. Et aucune perspective d’amélioration en vue. Le revenu des éleveurs de 2008 était redescendu largement en dessous de la moyenne nationale. Selon la Frsea de Bretagne, le coût de production de 1,54 € par kilo est encore largement supérieur au prix payé lundi 20 avril aux éleveurs (1,32 €).
Pour faire part de leur profond désarroi, les éleveurs répondront mercredi soir à l’appel à manifester à Saint- Brieuc lancé conjointement par les Frsea de Bretagne et des Pays de la Loire, la Fédération nationale porcine et par JA Ouest.
Le plan de soutien proposé il y a quinze jours par le ministère de l’Agriculture ne répond pas du tout aux attentes des éleveurs. Sur les 33 millions programmés, 30 millions sont en fait des enveloppes de crédits mis à la disposition des éleveurs. « Mais pourquoi nous endetter davantage alors que 25% des exploitations ont déjà un taux d’endettement supérieur à 100% ? », déplore la Frsea de Bretagne.
C’est l’ensemble du fonctionnement de la filière que les syndicats proposent de revoir. Tout d’abord cesser la pression sur les cours qu’exercent les abattoirs et les autres entreprises de transformation pour restaurer leurs marges.
Restitutions et garanties bancaires
Les éleveurs souhaitent aussi que le ministère de l’Agriculture fasse pression sur Bruxelles pour accorder davantage de restitutions à l’export. Ils déplorent par ailleurs l’extrême frilosité des banques dans leur politique de prêts aux entreprises. En fait la crise financière les a poussées à se retirer du marché de l’assurance crédit indispensable pour garantir et faciliter les transactions commerciales entre les entreprises. Dans ces conditions, il revient alors à l’Etat de se substituer aux banques en apportant, selon les syndicats, les garanties aux prêts que ces dernières refusent de faire.
Parmi les autres revendications des éleveurs : le transport de marchandises dans des camions de 44 tonnes (aujourd’hui limités à 40 tonnes). Et aussi, rappeler que les éleveurs français sont soumis à des contraintes environnementales à l’origine de nombreuses distorsions (un coût de revient supplémentaire de 50 centimes par kilo de porc). Enfin, signaler que la taxe Borloo pèse sur l’ensemble de la filière de production et de transformation agroalimentaire. Le transport de produits alimentaires par voie ferroviaire est inenvisageable.
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