 Une histoire de gène qui dérange... (© Terre-net Média) |
Délivré le 16 juillet 2008, mais pas encore validé, ce brevet (n° EP 165 1777) concernerait (au conditionnel) un gène d’intérêt agronomique. Spécifique d’une race allemande de porc rustique, il permettrait d’accentuer la croissance des animaux.
Gène ou marqueur ? Restons prudents dans l'attente de la confirmation de l'Office européen des brevets.
Naturland (association allemande de producteurs bio) dénonce cependant cette demande de brevet. Un courier d'opposition sera ainsi transmis à l'Office européen des brevets, aujourd'hui, le 10 avril. C'est dans cette optique que Naturland a contacté des associations françaises, dont la Fnab.
Une demande de brevet qui fait parler
La polémique vient du fait que « le brevet en question permettrait, à son détenteur, à chaque croisement utilisant cette race rustique de toucher des royalties » explique la Fnab. De plus, le syndicat s’inquiète sur les conséquences d’un tel brevet en Europe, qui engendrerait « la dépendance des éleveurs et des consommateurs».
Elevée en Allemagne, cette race présenterait « des caractéristiques qui pourraient intéresser les éleveurs français de porc bio » s’inquiète la Fnab. C’est la raison pour laquelle, après avoir été informée par l’association allemande, la Fnab réagit et dénonce « ce brevet sur la vie ».
Monsanto n'est pas dans le coup
L'entreprise Monsanto est accusée par Naturland, la Fnab et de nombreuses associations écologiques « de faire breveter des gènes d'une race allemande de porcs rustiques». Contacté par Terre-net Média, Monsanto dément. En effet, la firme a vendu Monsanto Choice Genetics à Newsham Genetics LC en novembre 2007. La vente comprenait l'ensemble des brevets liés aux porcs, des demandes de brevets et tous les autres éléments de propriété intellectuelle. Monsanto n’est plus présent depuis dans le domaine de l’élevage porcin. Pour en savoir plus : Monsanto accusé à tort, en cliquant ICI
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