 Rémi Delagarde de l'Inra de Rennes , montre que la ressource herbe est souvent sous-exploitée. (© Terre-net Média) |
Pour la production laitière, les écarts possibles liés au types de prairies et à la saison sont deux trois fois plus importants que ceux liés à la sévérité du pâturage, en raison de la forte variation de la densité énergétique (Ufl/Uel) entre prairies et entre saisons, alors que la valeur nutritive de l’herbe ingérée varie peu avec le chargement et la sévérité du pâturage.
La valeur animale (Ufl ingérées) des fourrages pâturés ne peut se raisonner uniquement à l’échelle de l’animal et du troupeau, sous peine de préconiser une gestion laxiste du pâturage, qui maximise l’ingestion par vache, mais qui provoque la baisse de l’ingestion par hectare, donc la valorisation de l’herbe.
Réduire la hauteur de sortie de un centimètre conduit à valoriser
500 kg de matière sèche d'herbe/ha supplémentaires
Une sous alimentation du troupeau de l’ordre de 10% (90% de la capacité d’ingestion du troupeau couverte) imposée par l’éleveur permet en moyenne d’augmenter la valorisation de l’herbe de 20% par rapport à une situation de pâturage qui maximise l’ingestion par vache. A l’échelle d’une saison de pâturage (5 cycles, 150 jours), il faut accepter de perdre 200 à 300 kg de lait par vache par une légère sous alimentation du troupeau à chaque cycle de pâturage qui permet de valoriser chaque année deux tonnes de matière sèche d’herbe en plus par hectare.
Les choix de l’éleveur dans la maîtrise de l’efficacité des systèmes laitiers basés sur la valorisation de l’herbe jouent donc grandement.
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