 La consommation d'énergie des élevages bovins viande à la loupe. (© Terre-net Média) |
« La mécanisation, qui va de pair avec les carburants, est la première source de différenciation des consommations d’Enr pour 100 kgvv à l’échelle de l’exploitation, l’achat d’aliment en est la seconde source. »
Pour mener cette étude, les outils Planète et Opt’Inra ont été couplés et ont permis d’établir une importante variabilité de systèmes pourtant homogènes. Les résultats on été présentés par Julien Belvèze et Patrick Veysset aux journées Afpf.
84 exploitations à systèmes homogènes bovins viande ont été suivies sur la campagne 2007 et quatre systèmes de production ont été étudiés: A : broutards lourds femelles finies en zone herbagère, B : taurillons maigres dans une exploitation tout herbe, C : bœufs, vaches, génisses finies en zone herbagère, D : jeunes bovins, femelles finies, conduite intensive.
La consommation totale d’énergie de ces quatre systèmes varie de 81 à 89 Eqf/100 kgvv (équivalent fuel pour 100 kg de viande vive produite). Le principal poste de consommation d’énergie est constitué des produits pétroliers, qui comptent pour 30% de la facture énergétique. En incluant l’électricité, 37% des Enr consommées sont des Enr directe. Viennent ensuite engrais et amendements (15 à 24 %), le poste matériel (18 à 23 %) et enfin alimentation (3 à 17%), pour les postes les plus significatifs.
Réglage correct des tracteurs, optimisation des déplacements
Des pistes pour économiser les consommations d’énergie ont été développées suite à cette étude. Pour le poste produits pétroliers et mécanisation des systèmes, une conduite optimale, une simplification des déplacements peuvent diminuer les consommations d’Enr… Un tracteur sur deux serait mal réglé… Un autre poste où des économies sont possibles est l’alimentation.
En recherchant l’autonomie et en réduisant les apports de concentrés, il est possible de limiter l’utilisation d’énergie pour la fabrication et le transport. Enfin, le poste fertilisation minérale peut être réduit en optimisant les apports d’engrais organiques de l’exploitation. Dans le même objectif, l’intégration de légumineuses dans les prairies temporaires permet de supprimer plus ou moins totalement les engrais azotés chimiques.
La production de viande bovine est, relativement aux autres productions, assez consommatrice d’énergie, ce qui conduit parfois à la condamner. Mais il ne faut pas oublier l’importance de ces productions pour le développement de certaines zones rurales, la biodiversité, le paysage et l’environnement.
Les anomalies génétiques qui impactent le troupeau laitier français
Le Herd-Book Charolais propose un outil pour prévoir la longévité des vaches
Les élevages bovin viande bio rentables, malgré seulement 0,05 €/kg de plus qu’en conventionnel
« Nous avons investi 1,1 M€ pour avoir une vie normale »
Les députés adoptent une série d'amendements attendus par les agriculteurs
L'Union européenne veut renforcer le soutien aux jeunes agriculteurs
Savencia et Eurial réduisent ensemble leur empreinte carbone
Forte tension sur les engrais azotés : les prix flambent en Europe
Qui sont les gagnants et les perdants de la Pac 2023-2027 ?
Comment inciter les éleveurs à se lancer en bio ?