La filière porcine bretonne estime employer 30.000 salariés en France. Mais elle se sent menacée. Les éleveurs revendiquent une hausse de 5 centimes du prix du porc au cadran. Ce qui n’augmenterait que de 1 % le prix de la tranche de jambon payée par le consommateur.
Cinq centimes, seulement cinq centimes pour faire le bonheur des éleveurs de porcs et pourtant, que d’énergie dépensée pour tenter d’obtenir satisfaction. Dans un communiqué daté du 25 mars, la Fédération nationale porcine (Fnp) « a demandé à chacun des membres d’Inaporc(1) de prendre ses responsabilités pour trouver des réponses à la crise sur le marché intérieur car la situation n’est plus supportable. »
 Après la tempête le beau temps... (© Terre-net Média) |
Selon la Fnp, « il est indispensable et urgent que le prix d’équilibre soit atteint et dépassé. Le différentiel est encore de plus de 10 centimes/kg. Les hausses doivent être rapidement significatives au cadran et doivent être répercutées sur l‘ensemble des maillons de la filière ».
D’autant que les efforts sont dérisoires puisqu’une hausse de cinq centimes au cadran mènerait à 15 centimes de plus sur le prix du jambon sorti de l’outil de salaison et de 22 centimes à la distribution soit un centime sur une tranche de jambon de 50 grammes.
La Fnp a aussi insisté sur la nécessité de « s’engager sur une valorisation de la viande de porc par des prix de fonds de rayons attractifs et des promotions non abusives. Ces prix permettraient de soutenir la prochaine campagne de communication Inaporc programmée fin avril ».
Un puissant relais en BretagneLa Fdsea et les JA du Finistère appellent la grande distribution et les industriels à « jouer la solidarité nationale, en favorisant au maximum l’achat de viande porcine française pour un juste retour des marges aux éleveurs ».Avec un prix au kilo de 1,197€ le lundi 23 mars 2009 sur le marché de Plérin, les éleveurs de porcs montent encore une fois au créneau. |
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