Avec le printemps arrive la prochaine sortie des animaux, enfin libérés de leur stabulation. Attention quand même, mal gérée, la mise à l’herbe n’est pas sans avoir de lourdes conséquences... Voici quelques règles de base issues de conseils du Gds Rhône-Alpes.
Progressivement
Avant de mettre les animaux à pâturer, il peut être intéressant d’établir un planning détaillant la mise à l’herbe progressive, généralement répartie de 3 à 5 semaines. Derrière cela, il s’agit avant tout de faire évoluer progressivement la flore du rumen et à l’adapter à la nouvelle ration. Dans ce cas, il peut être utile d’apporter du foin et/ou de la paille dans les pâtures pour faciliter la transition.
De plus, l’herbe jeune est pauvre en magnésium et riche en eau. Plus généralement, pensez à déposer quelques blocs à lécher pour compenser également les carences en sel, sélénium et iode. Veiller à apporter du magnésium dans la ration pour éviter toute apparition de tétanie d’herbage (mortelle si non traitée) qui se caractérise par des symptômes particuliers : agitation, tremblements musculaires, hypersensibilité aux stimuli extérieurs, démarche hésitante ou encore convulsions. Attention : ne pas confondre avec la fièvre de lait chez une vache en début de lactation.
Attention à l'azote !
Par ailleurs, s’il convient d’étaler progressivement la mise à l’herbe, il est également important de procéder de même à l’échelle journalière en commençant par sortir les animaux entre 2 et 3 h par jour, de préférence dans l’après midi au début (panse pleine, climat plus favorable...).
Compte tenu de la richesse de l’herbe en azote à cette période de l’année, il faudra donc particulièrement faire attention à maintenir une ration équilibrée. En effet, l’azote n’est pas sans influer sur le retour précoce en chaleur et sur les avortements. Veillez donc bien à surveiller vos animaux lors de cette période critique.
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