L'éleveur, Paul Vieille, indemnisé en 2000 à hauteur de 97.000 euros par l'Etat pour l'abattage de sa cinquantaine de vaches, menait depuis un combat contre son fournisseur d'aliments. Il l'accusait d'avoir fourni des aliments pour bovins à l'origine de l'encéphalopathie spongiforme bovine (Esb) contractée par sa vache.
Né dans son exploitation, ce bovin était resté deux ans chez le beau-frère de M. Vieille, où il avait été nourri avec des aliments d'origine industrielle entre 1994 et 1996, avant de revenir dans son exploitation. C'est chez ce beau-frère que l'animal aurait contracté la maladie, selon l'expert judiciaire spécialiste du prion, le Dr Jean-Louis Thillier.
Lors de l'audience, le 17 décembre 2008, Paul Vieille avait réclamé quelque 83.000 euros de dommages et intérêts à la coopérative Terrena -qui avait acquis après les faits la société fournissant les aliments- pour lui avoir vendu un "produit défectueux". Son avocat, Me Alexandre Faro, avait relevé que, selon les expertises, il n'y avait "qu'une origine possible (à l'Esb) : c'est par les intrants alimentaires".
L'avocat de Terrena, Me Dov Haccoun, avait pour sa part assuré que l'entreprise fournissait des aliments pour bovins "conformes à la réglementation de l'époque" et a considéré que l'éleveur aurait dû attaquer l'Etat et non Terrena "que l'on a pris pour bouc émissaire".
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