A propos de l’article « Les céréaliers invités à être généreux pour soutenir les éleveurs laitiers »

« Pourquoi le syndicat (Fnpl) ne réclame-t-il pas des prix garantis ?» (© Terre-net Média)

Lancée sur le forum de Terre-net, la discussion « Quelle Imagination » montre une fois de plus les intérêts divergents de la profession. Entre les céréaliers et les éleveurs laitiers d’une part, mais aussi, entre les éleveurs laitiers de montagne et ceux des zones de plaine d’autre part.

Cette discussion a été ouverte suite à la publication le 23 janvier dernier de l’article « Les céréaliers invités à être généreux pour soutenir les éleveurs laitiers ».Voici quelques propos rapportés :

« Ce qui est étonnant, c’est de vouloir une agriculture familiale en montagne et dans le même temps, faire la promotion d'une agriculture qui n’aura plus rien de familiale dans les plaines et en céréales. »

La baisse du prix du lait n'est pas acceptée par les éleveurs et la légitimité de la Fnpl est remise en cause. « De part le fait de son immobilisme envers la détresse des laitiers et le fait d'avoir accepté une «baisse supportable» du prix du lait, la Fnpl se meurt. »

« Je pense que seul le nouveau syndicat à dimension européenne (Emb) peut sauver la production laitière en inversant la politique de vouloir produire toujours plus pour compenser la "baisse supportable" des prix. »

La discussion sur la question du prix du lait se poursuit ainsi : « Pourquoi le syndicat (Fnpl) ne réclame- t-il pas des prix garantis? Marche- t-il avec l'administration? Quand j'observe ceux qui nous dirigent, je me dis qu'ils ne savent plus ce qu'est la réalité. Par exemple attendre une rentrée d'argent pour payer des factures. »

La légitimité de la Fnpl remise en cause

Pour un autre terrenaute, les propositions de la Fnpl continuent à diviser les céréaliers et laitiers : « On dépouille un peu plus les céréaliers comme d'habitude pour redonner aux bios, et agricultures de montagne, c'est déshabiller Paul pour habiller Jacques. Pff , c'est du n'importe quoi. Que restera-t-il de l'agriculture après 2013 ? Je me le demande. Des grosses fermes de 1.000 ha chacune et des usines à lait et des entrepôts de boeufs et de porcs sur des dizaines d'hectares. Il n'y aura bientôt plus d'agricultures familiales si ça continue comme ça. »

Enfin, les propos suivants remettent en cause la légitimité de Henri Brichart, président de la Fnpl, sans le nommer. « Le problème d’un responsable dont les revenus extérieurs à la ferme sont importants c’est qu’il est pieds et mains liés. S’il ne fait pas ce qu’on lui dit, il est viré et sans ses revenus extérieurs, il peut être mal. Alors il se retrouve aux ordres avec des revenus extérieurs. C'est la même chose chez les élus politiques : la politique de la gamelle. Et là, peu ont les moyens matériels de résister aux pressions. »