A quelques semaines des arbitrages attendus sur le bilan de santé de la Pac, la fédération nationale des producteurs de lait demande de soutenir les systèmes herbagers et le maïs de montagne en particulier.
![]() Henri Brichart, président de la Fnpl et en arrière plan son directeur(© Terre-net Média) |
Tout d’abord, les propositions de la Fnpl du jeudi 22 janvier s’inscrivent dans la perspective de la fin des quotas en 2015 et d’ici là, dans celle d’une baisse des prix et d’une augmentation des références.
Partant du constat que les montants Dpu sont extrêmement variés d’une exploitation à l’autre, le représentants des éleveurs laitiers souhaitent :
- Une aide couplée de 40 euros par 1.000 litres de lait produit en zone de piémont et de montagne. Cette aide économique à la production (premier pilier) s’ajouterait aux autres aides du second pilier (Ichn, Phae et…) et aux Dpu alloués. Le financement de cette aide résulterait de l’application de l’article 68 du règlement sur le bilan de santé (possibilité aux éttas membres de réallouer 10% des aides découplées).
Le traitement particulier des éleveurs de montagne vise à ce que les écarts de revenu ne s’accroissent pas par rapport à ceux des éleveurs situés en zones de plaine dans le nouveau contexte de prix et de production attendu.
L’article 64 du règlement européen sur le bilan de santé de la Pac serait mis à contribution pour donner la possibilité aux Etats membres de réaffecter les aides couplées (25%) dont bénéficient les surfaces Cop et de maïs fourrager.
Cette largesse budgétaire serait mise à contribution pour financer :
- Un soutien à « l’herbe productive » de 100 euros par hectare qui repose sur un taux minimum de chargement, quelle que soit l’orientation des exploitations d’élevage et indépendamment, pour le secteur ovin en l’occurrence, des soutiens particuliers qui leur seront apportés (plan de 250 millions d’euros). Cette aide vise à favoriser la production de protéines végétales et par conséquent à réduire la dépendance de la « ferme France » des importations de tourteaux. Et afin de prendre en compte le nombre d’actifs présents sur les exploitations bénéficiaires, la Fnpl envisage de rendre les aides à l’herbe dégressives.
- Une réallocation partielle de l’aide couplée de 25% sur l'ensemble des surfaces fourragères découplées des éleveurs.
![]() Une gamme complète d'aides redéployées pour n'oublier aucun éleveur. (© Terre-net Média) |
En fait, les propositions de la Fnpl visent à « rapprocher les Dpu des éleveurs et des céréaliers » et non pas à les converger vers une « aide unique » qui ne prendrait pas en compte les handicaps ou le nombre d’actifs travaillant sur les exploitations. « La Fnpl veut continuer à faire le choix des installations et des hommes et non pas des hectares », a défendu Henri Brichart.
Toutefois, la pertinence des revendications de la Fnpl repose d’abord sur des accorde de prix et de volumes de lait qui permettront aux éleveurs de tirer l’essentiel de leur revenu de la vente de leur lait!
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